[Actu] Narcotrafic portable, perdu dans le Nebraska, podcasts fantômes et Wikimania 2026

[Gaël] Bonjour, vous écoutez RDGP, le podcast sérieux qui vous amène au cœur des enjeux des droits numériques, des libertés individuelles et de la vie privée. Bienvenue dans cette nouvelle revue de l'Actu Numérique. Aujourd'hui, je suis accompagné de Benjamin. Bonjour Benjamin !

[Gaël] Bienvenue dans ce nouvel épisode de RDGP. Alors ce week-end, Benjamin ne m'a pas envoyé de message, mais il m'a traîné pour aller voir la dernière. Et ça m'a inspiré.

[Gaël] Quand je dis ça, je vais dire que comme d'habitude Benjamin, tu m'inspires.

[Benjamin] Oh, c'est gentil.

[Gaël] Malheureusement aujourd'hui on ne parlera pas du nouveau livre d'un ancien tolard ou des récentes vidéos montrant la défense organisée contre de dangereux éco-terroristes et bah notamment parce que Benjamin ne veut pas payer les frais d'avocat mais aujourd'hui

[Gaël] on va parler

[Gaël] et bien de la difficulté d'être développeur open source, des OS qu'il ne faut surtout pas utiliser.

[Gaël] Et puis bien sûr...

[Gaël] ton dada, les podcasts.

[Gaël] Alors, on commence par euh...

[Benjamin] On commence par ce que tu veux. C'est toi qui as le conducteur, c'est toi qui décide. C'est toi qui compte, c'est toi qui as le conducteur, c'est toi qui conduis.

[Gaël] et bah je suis tombé sur un article du parisien je pense que tu l'as lu aussi qui

[Benjamin] On commence direct par les confidences. J'ai lu le début parce que je ne suis pas abonné, et donc à un moment ça s'est dit, il vous reste 60% à lire, je ne sais pas ce qu'il y avait dans les 60%.

[Gaël] Parce qu'en fait, les 41ers % c'était juste le temps.

[Benjamin] Il y avait un peu tout. Alors ceci dit, j'ai lu un autre article qui parlait de l'article du parisien, et celui-là j'ai pu le lire dans sa globalité, et du coup j'ai une petite idée de ce qu'il y avait dedans.

[Gaël] Donc, le parisien... Ouais, ça fait énorme mystère.

[Gaël] Le président a fait un article sur les services de police qui nous demandent d'arrêter absolument d'utiliser...

[Gaël] Graphen OS. Donc Graphen OS, qu'est-ce que c'est ? C'est un OS Android.

[Gaël] durci sans les services de Google.

[Gaël] Et en enlevant ces services, on enlève des failles de sécurité qui, une fois non accessibles, enlèvent tout un tas de bouchards, de logiciels qui permettent de retirer les données d'un téléphone.

[Gaël] Et donc la police nous dit d'arrêter absolument de l'utiliser.

[Gaël] ils ne peuvent plus lire dans nos téléphones en fait.

[Benjamin] Oh là là c'est dangereux. Alors je peux rebondir ?

[Benjamin] Non, alors j'avais quand même envie de rebondir.

[Benjamin] Deux petites choses, déjà on dit graphine, graphino-s. Bon, toi tu peux dire graphène mais d'ailleurs dans l'article du parisien il y avait un accent grave sur graphino-s et je pense pas qu'il y soit à l'origine et qu'on dit graphine. En tout cas on dit graphine ou traitement tique ça j'en suis sûr. Graphine en fait c'est un os comme il y en a plein plein plein parce que...

[Benjamin] on a tous tendance à utiliser la version Android qui est vendue avec le téléphone et qui est installée par le constructeur mais

[Benjamin] Une des particularités d'Android c'est que

[Benjamin] on peut changer le système d'exploitation. C'est un peu compliqué et ça a beaucoup d'inconvénients et certains avantages. Moi j'ai commencé à utiliser ça à l'époque ça s'appelait CyanogenMod, maintenant ça s'appelle LineageOS, c'est un peu plus facile à dire, et donc c'est un OS Android avec la base Android Open Source, puisqu'on dit qu'Android est open source.

[Benjamin] c'est vrai pour le cœur. Google rajoute énormément de saloperies par dessus qui ne sont pas du tout open source et d'ailleurs essayer de sortir un téléphone Android de sa boîte quand il est neuf et de le configurer et de l'utiliser sans...

[Benjamin] sans adresse Google, c'est impossible.

[Benjamin] Et donc avec un téléphone Android dégooglisé, c'est possible. Alors donc il y a l'INNÉAGE et Cyanogen, enfin ex Cyanogen mode, qui est un peu le truc de base. C'est un peu compliqué parce que il n'y a pas les services Google, il n'y a pas... Et du coup on ne fait pas grand chose avec. On a l'heure.

[Benjamin] On peut passer des appels.

[Benjamin] recevoir des sms

[Gaël] C'est la plupart des trucs à faire avec un téléphone finalement.

[Benjamin] Mais avec un téléphone à clapets on pouvait aussi, on n'avait pas besoin d'Android. Bon, on va quand même avoir un navigateur.

[Benjamin] Et pour les applications, pour les notifications, parce qu'on a des serveurs de notifications qui sont les serveurs de Google, du coup comment on fait ? Ce qu'on appelle les microservices fournis par Google, et donc il y a tout un tas de gens qui ont développé des OS.

[Benjamin] en se basant sur l'inéage, bien souvent. Alors moi je pense aussi à E, E.Foundation ou I, je sais jamais si on dit E ou I parce que c'est la lettre E, la cinquième lettre de l'alphabet.

[Benjamin] C'est peut-être... Eh ben ça se trouve, c'est... Eh, on est tous dans l'erreur, la société Murena...

[Benjamin] et qui est française, qui édite ça et qui est une version d'android dégooglisé mais utilisable par tout le monde.

[Benjamin] Et... Vas-y !

[Gaël] Je re... Vas-y, fini, après il faut qu'on avance.

[Benjamin] et donc Graphene c'est un de ces Android dégooglisés sauf que là où e-Foundation a pour objectif de faire un OS dégooglisé simple à utiliser Graphene c'est un OS dégooglisé simple à utiliser

[Benjamin] sécurisé et en particulier et ben si on essaye de s'introduire dedans trop de fois il va se réinitialiser il y a plus de sécurité il ya tellement de sécurité d'ailleurs qu'il ya des prérequis hardware donc ça fonctionne que sur les google pixel

[Benjamin] parce qu'il sait pas s'installer sur autre chose.

[Benjamin] Ce qui est assez drôle d'utiliser un téléphone de Google pour se passer de Google.

[Gaël] Et donc du coup, je vais à la suite parce que tout le monde a sûrement très envie de lire cet article du parisien Mais article du parisien qui, globalement, dit un peu n'importe quoi Parce que il parle de Grafen OS

[Gaël] pour dire que c'est un logiciel qui est bourré de malware et qui est dangereux alors qu'en fait...

[Gaël] à première vue en fait, n'ont rien de méchant. Par contre effectivement...

[Gaël] ce setOS open source, il est réutilisé par d'autres personnes qui installent des malwares sur donc la version qu'ils rebuildent eux-mêmes et donc du coup en fait ils confondent un peu avec cette version là mais c'est...

[Benjamin] C'est pas des malwares !

[Gaël] Alors y'a aussi des versions avec malware. Je... je... C'est un autre problème, mais en tout cas...

[Gaël] l'article qui est vraiment important.

[Gaël] C'est le deuxième que j'ai lu de...

[Gaël] et faire Android

[Gaël] Le lendemain de cet article du Parisien, la communauté Graffin était hébergée en France, chez OVH.

[Gaël] ont décidé de ne plus s'héberger en France pour s'orienter je crois vers l'Allemagne.

[Benjamin] Allemagne Canada, oui.

[Gaël] et Canada. Parce qu'il justifie une crainte pour le projet en lui-même.

[Gaël] Et donc du coup bah...

[Benjamin] C'est à dire que si le site est hébergé en France, il est soumis à la loi française, et s'il y a un taré qui dit « Oh là là, mais c'est dangereux, c'est terroriste, on coupe tout », et bien il se retrouve un peu...

[Gaël] Et c'est quand même très drôle comme y'a un espèce de...

[Gaël] regroupement des luttes comme ça.

[Benjamin] Alors c'est très drôle, moi ça me fait pas rire du tout, je trouve pas du tout ça drôle. En fait...

[Benjamin] Je trouve que cette mesaventure, cette anecdote, elle est très très révélatrice.

[Benjamin] de ce qui se passe dans le monde numérique aujourd'hui. C'est à dire que on a peur, il y a une menace, alors ça peut être les pédophiles, ça peut être les terroristes, ça peut être les trafiquants de drogue.

[Gaël] J'allais parler de chat de contrôle.

[Benjamin] et on se dit, on va tout contrôler, comme ça on saura. Sauf que les terroristes, les pédophiles et les...

[Benjamin] Et les trafiquants de drogue ?

[Benjamin] c'est leur métier d'échapper à la police. Donc on aura foutu des contrôles partout, sauf pour ceux qu'on voulait surveiller qui sont suffisamment malins pour aller utiliser des outils que nous on utilisera pas parce que… bah…

[Benjamin] le ratio entre l'enquiquinement de pas avoir WhatsApp ou je sais pas quoi, et puis le fait de pas être vu par la police, bah on va se dire ok, je vais garder mon Android de base, bien sécurisé, bien surveillé, et puis on sera.

[Benjamin] SAUF les trafiquants

[Benjamin] les pédophiles et les terroristes.

[Gaël] Exactement et c'est un problème pour les droits en général, donc les droits notamment des lanceurs d'alerte, des journalistes, même des militants, manifestants ou quoi que ce soit puisque bah en fait c'est...

[Gaël] C'est sur le téléphone qu'on va aller chercher en premier, qu'on va les récupérer les contacts, qu'on va voir avec qui la personne discute, etc.

[Benjamin] Moi je trouve que cette anecdote a quand même un bien fait incroyable, c'est qu'elle met Graphene OS sous la lumière et sous les projecteurs.

[Benjamin] et que je pense qu'il faut inviter tout le monde à migrer dessus.

[Benjamin] Voilà, comme ça on sera tous non surveillés par la police.

[Gaël] Effectivement, c'est pas les fesses trèsantes, c'est ça, où tu veux absolument pas qu'on parle de quelque chose et...

[Benjamin] c'est ça, c'est l'effet stressante, on est en plein dans l'effet stressante.

[Gaël] Et être développeur open source comme les personnes de Graphen OS, c'est parfois difficile et j'ai lu un autre article, c'est une transéclasse.

[Benjamin] C'est une transi classe, et je me disais, mais est-ce que c'est une transi classe ?

[Benjamin] C'est une transi classe.

[Gaël] Oh, développeur open source, c'est pas simple. Et notamment les développeurs open source sont soumis au burn out. Pourquoi est-ce qu'ils sont soumis au burn out ? Parce que souvent, ils ont un travail la journée parce qu'ils doivent bien payer leur facture.

[Gaël] et bien ils se remettent à travailler sur...

[Gaël] leur communauté open source, alors ça peut être un paquet pour du NPM, pour du JS, ça peut être...

[Gaël] Une librairie comme ça je pense à Aparmore, voilà, une librairie qui est utilisée sur Youbuntu, sur l'univers des biens.

[Benjamin] Une solution d'hébergement de podcast ?

[Gaël] Ouais, une solution d'hébergement de podcast.

[Gaël] Et du coup ça fait une multiplicité de travail. Souvent en plus.

[Gaël] C'est un travail un peu ingrat parce qu'ils sont tout seuls.

[Benjamin] Alors c'est pas un peu ingrat le développement open source, c'est très ingrat. C'est souvent très ingrat parce qu'on travaille gratuitement, on offre son temps, alors pas toujours hein, mais souvent.

[Benjamin] et en face on a des utilisateurs qui se rendent pas compte

[Benjamin] qu'en face ils ont un bénévole.

[Benjamin] et qui sont très revendicatifs, qui disent « Ah mais comment ça se fait, ça marche pas, j'ai signalé... »

[Benjamin] J'ai signalé le bug il y a maintenant deux semaines, il est toujours pas corrigé, comment ça se fait ? Alors en plus c'est difficile de dire espèce de connard, parce qu'en fait c'est ce qu'on a envie de dire hein, t'as qu'à le faire, ou déjà je suis bien gentil, tu m'as jamais filé de pognon, je ne te dois rien.

[Benjamin] Sauf que quelqu'un qui va remonter à un bug...

[Benjamin] bah finalement on en a quand même besoin donc on se mord les lèvres

[Benjamin] Je pense que tous les développeurs open source ne vont pas au burn-out, mais c'est un côté très ingrat. Au moins quand on bosse pour Microsoft, les utilisateurs râlent mais ils ont payé.

[Gaël] Et j'en profite juste pour passer un tout petit message au...

[Gaël] à la communauté Castopode, il y a toujours un problème sur les droits et je peux toujours pas changer ma photo pour le podcast RGP. Bon, c'est au cas où quelqu'un de la communauté Castopode écouterait.

[Benjamin] Alors ça c'est pas du tout un bug, c'est la personne qui gère ton serveur...

[Benjamin] qui t'as pas donné les droits, peut-être que tu n'étais pas digne.

[Benjamin] On ne sait pas.

[Gaël] Bon, j'essaierai d'envoyer un mail alors au webmestre de...

[Benjamin] Ouais, ou je transmettrais le message.

[Gaël] Ah tu transmettras le message !

[Gaël] Donc, tout ça, toute cette ingratitude, toute cette solitude, en fait ça me fait penser à quelque chose. Alors je t'en ai parlé ce matin, tu m'as dit oui, vu trois mille fois, qui est le Nebraska Problem. Qu'est-ce que c'est le Nebraska Problem ?

[Gaël] Globalement, il faut voir que...

[Gaël] Et notamment ça mène à des failles, et ça me fait penser aux dernières failles qui a eu, notamment... Alors je sais plus quel était le nom de cette faille, mais par rapport au paquet NPM là, qui avait des trucs qui venaient sniffer les bitcorings...

[Benjamin] NPM est une faille.

[Benjamin] en soi. Donc le nom de la faille ça devait être NPM.

[Gaël] Et puis aussi l'attaque XZ de l'année dernière dont on a beaucoup parlé.

[Gaël] Donc voilà, qu'est-ce qu'on peut dire à part aider vos développeurs open source ?

[Benjamin] et soyez bienveillants et bienveillantes.

[Gaël] On passe au sujet suivant, sans transiclasse cette fois.

[Gaël] Euh... Ça c'est ton sujet, c'est ta marotte, c'est toi, ça revient tout le temps, il faut que...

[Benjamin] J'aime bien le podcast.

[Gaël] Ok

[Benjamin] Faudrait qu'on fasse un podcast un jour.

[Gaël] On pourrait faire un podcast avec pourquoi l'open source c'est pas un modèle qui fonctionne et qu'on devrait tout faire payer

[Benjamin] Ça fonctionne, ça fonctionne.

[Benjamin] Juste qu'on a souvent à faire des ingrats mais on les aime bien quand même.

[Benjamin] Oui, je voulais parler d'un sujet qui me tient à cœur, donc le podcast. En avant propos, on voulait dire avec Gaël que nous sommes des êtres humains, que nous existons pour de vrai. Certaines auditrices et auditeurs nous ont même rencontré IRL comme on dit.

[Benjamin] et nous ne sommes pas des intelligences artificielles. Bon, déjà parce qu'on est pas très intelligents, alors ça se saurait.

[Gaël] Tu m'as cassé toutes mes blagues en fait du sujet là !

[Benjamin] Ouais, parce que je trouve que t'as introduit mon sujet de manière assez sarcastique, du coup je te pète tes blagues.

[Benjamin] Et donc...

[Benjamin] figurez-vous que j'apprends la semaine dernière, alors en fait l'information avait plus de deux mois et elle avait échappé à ma vigilance.

[Benjamin] qu'une société américaine

[Benjamin] a trouvé un super business model, c'est fabriquer des podcasts par IA, donc le principe est le suivant

[Benjamin] il y a un LLM qui génère du contenu, derrière il y a un système

[Benjamin] un text-to-speech qui génère de l'audio, pour lire le truc qui a été généré.

[Benjamin] Et ça génère des podcasts au kilomètre, alors ça en génère 3000 par semaine.

[Benjamin] Le coût de revient d'un épisode c'est à peu près un dollar et donc d'après la fondatrice ils estiment que à 20 auditrices ou auditeurs le truc est rentable.

[Benjamin] qui fait 5 scenes

[Benjamin] par publicité, ça me paraît beaucoup, mais pourquoi pas.

[Benjamin] C'est à dire qu'il y a une boite de 8 personnes qui s'est dit que c'était une bonne idée de faire des tétras chier de contenu

[Benjamin] de les balancer.

[Benjamin] sur les applis de podcast en disant que des gens allaient écouter, par erreur ou pas, et donc...

[Benjamin] tous ces podcasts donc moi j'ai pour les besoins de l'expérience je suis allé écouter un peu ce qu'il y avait

[Benjamin] globalement c'est plutôt très très mauvais, c'est assez inintéressant sauf que une fois que vous avez cliqué vous avez lancé une écoute et elle est comptabilisée, il y a de la publicité

[Benjamin] J'ai pas regardé quel était le...

[Benjamin] Enfin l'hébergeur c'est Spreaker mais j'ai pas regardé qu'elle était la plateforme publicitaire. Non, ça n'est pas Castopode. Et donc il y a de la publicité. Comme on est en France, on a de la publicité en français. Je pense qu'il faudrait prévenir les annonceurs que leur marque sert à...

[Benjamin] à générer d'un gros, bon gros paquet de merde, il faut le dire.

[Benjamin] Et donc ça m'a amené à...

[Benjamin] réfléchir à plusieurs choses déjà.

[Benjamin] Bon j'ai encore un peu plus perdu foi en l'humanité, je me dis mais euh...

[Benjamin] Parce que le business model derrière c'est vraiment, faites du pognon sans rien faire. Et ce que vend cette société...

[Benjamin] C'est un mix entre les influenceurs et l'IA. Donc on se dit waouh !

[Benjamin] Alors il se trouve que moi je travaille dans le podcast et dans l'IA depuis assez longtemps.

[Benjamin] que j'utilise lié à, par exemple, la transcription de cet épisode, elle est générée par Ria.

[Benjamin] On ne fait pas toute la transcription à la main, on la corrige après.

[Benjamin] Je pense qu'on laisse...

[Benjamin] assez souvent passer des coquilles mais bon, on peut pas tout corriger.

[Benjamin] il nous arrive d'utiliser l'IA, je pense que l'IA peut être un outil super super utile et super performant en particulier pour tout ce qui est indexation sémantique, pour faire de la recommandation contextuelle, pour valoriser des patrimoines culturelles et en particulier dans le podcast

[Benjamin] Spotify a un petit peu arrangé ça mais c'est quand même pas super foulichon et surtout pas très très ouvert et donc l'IA peut vraiment aider à la découvrabilité des podcasts et à valoriser du contenu que des gens ont fabriqué. Or là on est en train de dire...

[Benjamin] Eh ben balançons des sceaux de merde toutes les semaines dans les podcasts, ça va clairement pas aider à la découvrabilité et ça va même...

[Benjamin] Ça va même la faire empirer.

[Gaël] J'ai une stat là de... le patron de Spotify qui disait que à peu près 30% je crois de la musique sur Spotify aujourd'hui, c'est de la musique générée par IA.

[Gaël] Donc globalement...

[Gaël] Donc c'est un vrai problème.

[Gaël] s'ils mettent 3000 podcasts par semaine.

[Gaël] ça représente combien... Je sais peut-être pas les chiffres, mais désolé de...

[Gaël] de poser la question comme ça a avru le pourpoint mais...

[Gaël] Ça représente combien dans l'univers du podcast ? Parce que je me dis que là c'est noyé et en fait t'es obligé de tomber sur ce post-là. Si tu veux juste écouter quelque chose, tu tomberas forcément sur ça.

[Benjamin] Alors non pas forcément déjà parce que le podcast souvent, ce que tu vois c'est ce auquel t'es abonné et quand tu fais de la recherche effectivement tu peux tomber dessus. Là clairement ils arrosent très très large sur des sujets assez vastes, il y a beaucoup de célébrités.

[Benjamin] j'imagine que les gens cherchent sur des acteurs, des actrices, des choses comme ça.

[Benjamin] J'ai pas les chiffres mais ils sont publics, c'est pas très difficile. Il faudrait que si j'avais préparé correctement cette émission, j'aurais fait une petite requête SQL pour te dire combien il sort d'épisodes de podcasts chaque semaine. Il y a 4 millions de podcasts, et sur les 4 millions...

[Benjamin] Je pense qu'il y en a 300 000 qui sont vraiment actifs. Donc, ouais, c'est 3 000 sur 300 000, c'est 1 %. Or de grandeur. Or de grandeur.

[Gaël] Mais aujourd'hui c'est 1% parce que t'as une boîte qui le fait.

[Benjamin] Oui, tout à fait.

[Gaël] C'est déjà immense en fait. Et puis en plus, bon moi ce qui me dérange un peu, ça y est c'est...

[Benjamin] Et puis c'est surtout que c'est une boîte de huit personnes.

[Benjamin] si tu mets 8000 personnes sur le coup, ce qui n'est pas énorme, c'est-à-dire que tu vas arriver à 50%.

[Benjamin] si mon calcul n'est pas complètement pourri.

[Gaël] Je pense qu'il est mathématiquement globalement vrai mais il est en fait assez faux parce que t'as pas besoin de 8000 personnes pour le faire t'as juste...

[Benjamin] Ça veut dire qu'il y a des économies d'échelle ?

[Benjamin] Non mais c'est la règle de trois, moi je ne crois que la règle de trois.

[Gaël] Ok, et donc du coup encore dans le signal audio on utilise de l'IA.

[Gaël] Donc on a de la musique...

[Gaël] Aujourd'hui, la voix elle est pas mal attaquée et...

[Gaël] Donc du coup, qu'est-ce qui va nous rester à la fin ?

[Benjamin] Alors moi ce que je suggérais, et j'ai commencé à en parler, et j'ai eu des...

[Benjamin] des avis à la fois positifs et à la fois négatifs.

[Benjamin] partie prenante dans Podcast 2.0 qui est donc le mouvement qui depuis l'été 2020 essaye d'enrichir fonctionnellement le podcast en rajoutant

[Benjamin] de la transcription, du chapitrage, de la géolocalisation, le nom des intervenants tout ça.

[Benjamin] et transcription a été rajoutée dans Apple Podcast en avril 2024.

[Benjamin] l'utilisant cette norme là, le chapitrage va être rajouté en décembre 2025.

[Benjamin] Et je pense que le moment est venu de rajouter un tag dans le flux RSS IA qui dit quel est l'usage de l'IA fait par un podcast.

[Benjamin] Donc il s'agit pas de dire c'est oui ou c'est non, il s'agit pas de dire c'est 0%, 50%, 90%, il s'agit de dire à quoi l'IA a été servie, typiquement dans le cadre de ce podcast.

[Benjamin] l'IA est utilisé pour générer la transcription. Elle est peut-être corrigée derrière, mais à un moment on a utilisé de l'IA, donc la réponse est est-ce qu'on utilise de l'IA pour la transcription ? La réponse est oui.

[Benjamin] Est-ce qu'on l'a utilisé pour l'écriture ?

[Benjamin] La réponse est non.

[Benjamin] est-ce qu'on l'a utilisé pour les voix ?

[Benjamin] La réponse c'est non. Si on avait une voix...

[Benjamin] synthétique

[Benjamin] pour être un minimum honnête.

[Benjamin] sur son usage de l'IA.

[Gaël] Je vois que sur les plateformes Instagram, TikTok, etc.

[Gaël] Il y a de plus en plus de vidéos en fait générées par IA.

[Gaël] Et si t'as raté le fait que c'est généré par IA dans le panneau roulant...

[Gaël] potentiellement tu le sauras jamais.

[Benjamin] Oui, mais là c'est pareil, c'est-à-dire que l'agence qui fait ça, dans les show notes du truc, ils disent que c'est généré par IA, mais en fait ça suffit pas parce que la déco...

[Benjamin] ça veut dire que tu as déjà découvert le podcast, donc tu peux pas filtrer.

[Benjamin] Et c'est pour ça que moi je milite pour que ce soit un...

[Benjamin] un élément dans le flux RSS pour qu'on puisse filtrer en amont avant de tomber sur ces merdes.

[Gaël] Je pense qu'il faut que les plateformes...

[Gaël] C'est un peu mon point, on en discutait avant de tourner, mais je pense qu'il faut que les plateformes...

[Gaël] ce contenu est entièrement...

[Gaël] L'IA n'a pas été utilisé pour l'écriture, pour la voix, quoi que ce soit, pour la vidéo...

[Gaël] tout ce qu'on veut.

[Gaël] un niveau un peu moyen parce que ça a été utilisé pour quelques éléments qui sont pas importants.

[Benjamin] Alors je pense pas que ce soit la norme de définir qu'est-ce qui est moyen, qu'est-ce qui est rouge, après chaque plateforme décidera de ce qu'elle considère comme étant acceptable ou pas acceptable. Moi ce que je dis c'est qu'il faut être factuel, déjà c'est oui ou c'est non.

[Benjamin] et c'est sur chaque étape, ou sur les show notes, sur la transcription, sur l'écriture, sur la voix, sur la vidéo, sur le cover, l'image du podcast.

[Benjamin] et il faut le dire. Est-ce que... je sais pas si c'est utile de dire s'il y a eu relecture ou pas...

[Benjamin] Si on revient sur l'exemple là...

[Benjamin] la newsletter de Podmust, que je vous recommande, ils s'étaient rendu compte qu'ils avaient fait par exemple une série sur la ville de Sydney.

[Benjamin] Et donc en gros, c'est un tchat GPT ou équivalent qui a déroulé l'écriture des épisodes sur Sydney.

[Benjamin] et bien au troisième épisode il s'est mis à parler de Sydney Swinney, l'actrice.

[Benjamin] Parce qu'en fait le LLM s'est mis à halluciner et comme personne ne vérifie derrière, ça a été mis en ligne. Tranquillou bilou.

[Benjamin] il y a un problème d'honnêteté, franchement, c'est-à-dire que moi je considère qu'il y a tromperie sur la marchandise et que écrire ce qui a été fait par IA, ça suffit pas.

[Benjamin] Et puis, qu'est-ce qu'on veut faire de ce medium-là ? Le podcast en fait...

[Benjamin] c'est le dernier réseau social où il n'y a pas d'algorithmes, où du coup on n'est pas pris par un algo qui dit il faut faire ça, il faut faire ça, tel format, tel thème, on peut faire ce qu'on veut, on est super libre.

[Benjamin] C'est pas pour se faire emmerder par des plateformes qui viennent générer du contenu à la chaîne.

[Gaël] C'est donc important d'avoir des consortiums et des gens qui se réunissent pour...

[Gaël] échanger et notamment en parlant de gens qui se réunissent il me semble qu'il y a eu l'assemblée générale de Wikimedia France.

[Benjamin] Oui, je voulais dire juste un petit mot, ce week-end a eu lieu...

[Benjamin] l'assemblée générale de Wikimedia France.

[Benjamin] Un tout petit mot pour expliquer ce que c'est, parce qu'on connaît tous Wikipédia, après Wikimedia, Wikidata, Wikisource, Wikitruc...

[Benjamin] En général, c'est un peu moins clair. Alors Wikimedia France, c'est l'association qui, en gros...

[Benjamin] gère toute l'animation autour de Wikipédia au sens très large.

[Benjamin] Il y a la Wikimedia Foundation

[Benjamin] qui est en gros la maison-mère, qui gère ça au niveau international. Quand vous allez sur Wikipédia et que vous faites un don, vous faites un don à la Wikimedia Foundation, à la maison-mère.

[Benjamin] Vous pouvez faire un don à Wikimedia France et je vous y encourage en allant sur wikimedia.fr

[Benjamin] Cette association fait plein de choses, elle organise plein d'événements et en particulier, elle va organiser l'été prochain, l'été 2026.

[Benjamin] en partenariat avec la Wikimedia Foundation, Wikimania.

[Benjamin] qui est l'événement annuel autour de Wikipédia et des projets associés.

[Benjamin] Donc l'été dernier c'était à Nairobi au Kenya.

[Benjamin] Et là ça sera à Paris en France pour la première fois.

[Benjamin] Donc on a très hâte d'y être.

[Gaël] On pourra te- t'y retrouver du coup.

[Benjamin] Il y a des chances que vous m'y retrouviez, il faut savoir que l'entrée sera payante, parce que déjà les repas sont compris, etc.

[Benjamin] et que le nombre d'entrée est très très restreint. C'est à dire que en gros...

[Benjamin] il y aura 1000 personnes dont 300 qui sont déjà des contributeurs.

[Benjamin] Donc en gros il va y avoir 600 places mises en vente, ce qui ne fait pas beaucoup.

[Gaël] C'est déjà pas mal.

[Benjamin] C'est déjà pas mal mais en général en 48 heures toutes les places sont vendues.

[Gaël] Puisque tu fais ta pub.

[Gaël] C'est à moi de faire ma pub.

[Benjamin] C'est pas ma pub, je fais de la pub pour le partage de la connaissance.

[Gaël] Et bah moi je fais de l'appui pour la culture.

[Gaël] Si vous êtes origine Parisienne et que vous n'avez rien à faire, ce 29 novembre à 15h, et bah...

[Gaël] ma troupe de théâtre va au Kibélé, donc c'est un bar dans Paris.

[Gaël] et vous pourrez me voir sur scène jouer avec toute ma troupe. Donc voilà, la Mongolfière ça s'appelle si ça vous intéresse.

[Benjamin] Et tu as pas dit le tarif combien ça coûte alors pour te voir ?

[Gaël] et bien ça ne coûte rien du tout, c'est au chapeau. Donc vous pouvez venir, vous prenez une conso au bar.

[Gaël] qui... c'est un peu le deal quoi, ils nous font jouer donc on prend une console et... ensuite c'est au chapeau. Si c'est nul vous donnez rien hein.

[Benjamin] Est-ce que tu rembourses si on tue nous fait perdre notre temps ?

[Gaël] Euh... Non, parce que la culture n'est jamais une perte de temps. Mais je te propose, plutôt que de faire plus perdre le temps de nos auditeurs, de lancer la fin de cet épisode.

[Benjamin] Eh bien merci à toutes et à tous.

[Benjamin] Vous avez écouté R.D.G.P, le podcast sérieux qui vous emmène au cœur des enjeux des droits numériques, des libertés individuelles et de la vie privée.

[Benjamin] Merci Gaël !

[Benjamin] N'hésitez surtout pas à interagir avec ce podcast hébergé par Castopod sur le Fetiverse, et en particulier sur Mastodon, où vous pouvez liker, repartager et commenter cet épisode, poser des questions.

[Benjamin] répondra à toutes les questions que vous nous posez promis dès la semaine prochaine.