[Entretien] Philippe Latombe : Libertés individuelles, Souveraineté numérique et Intelligence artificielle
S01:E14

[Entretien] Philippe Latombe : Libertés individuelles, Souveraineté numérique et Intelligence artificielle

Episode description

Cette semaine RdGP pose ses micros à l’Assemblée Nationale pour une discussion sans langue de bois avec Philippe Latombe, député de Vendée.
Nous parlons du RGPD, du Data Privacy Framework, du Health Data Hub, d’Intelligence Artificielle et de bien d’autres sujets encore, dans un contexte international passionnant et… compliqué !
Une discussion sur la nécessaire prise de conscience européenne face aux évolutions technologiques et aux décisions politiques qui façonnent notre avenir numérique.

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0:28

[Benjamin] Bonjour, bienvenue dans RdGP, le podcast sérieux qui vous emmène au cœur des enjeux des droits numériques, des libertés individuelles et de la vie privée.

0:34

[Aeris] Avec un ton accessible, engagé mais bienveillant, nous essayerons de démystifier ces risques et ces dangers qui envahissent nos quotidiens.

0:40

[Benjamin] Aujourd'hui nous avons l'honneur d'enregistrer depuis l'Assemblée Nationale où nous sommes reçus par Philippe Latombe, député de Vendée.

0:52

[Benjamin] Monsieur Latombe, bonjour.

0:53

[Benjamin] Aeris, bonjour.

0:55

[Benjamin] Donc vous êtes député de Vendée.

0:57

[M. Latombe] Exactement.

0:58

[Benjamin] Depuis combien de temps ?

0:59

[M. Latombe] 2017.

1:00

[Benjamin] Ah oui, ça commence à faire !

1:01

[M. Latombe] Ouais, trois élections déjà.

1:02

[Benjamin] On voulait commencer par vous demander de vous présenter un peu avant de rentrer dans les sujets spécifiques et trop techniques. Est-ce que vous pourriez nous parler de votre parcours ?

1:10

[Benjamin] et puis surtout pour ce qui nous concerne de ce qui vous a conduit à vous engager aussi activement sur les questions numériques de souveraineté de liberté individuelle

1:18

[M. Latombe] J'ai commencé ma carrière, j'ai fait des études classiques, droit, école de commerce

1:25

[M. Latombe] rentré au Crédit Agricole où j'ai fait du financement pendant quelques années puis ensuite

1:30

[M. Latombe] pour récupérer l'argent que j'avais prêté, on m'a demandé d'être responsable du contentieux.

1:35

[M. Latombe] Et au titre du contentieux, j'avais l'intégralité notamment du recouvrement mais aussi des

1:40

[M. Latombe] des contentieux liés aux protections des données, à la rupture du secret bancaire, aux problématiques de CNIL. Et donc j'ai baigné un peu là-dedans dès le départ.

1:51

[M. Latombe] Et en 2017, quand je suis arrivé à l'Assemblée, on a eu des textes un peu particuliers.

1:57

[M. Latombe] Et puis quand il a fait se projeter sur les années suivantes, il y avait en projet la transposition du paquet RGPD.

2:05

[M. Latombe] J'ai levé la main, je pensais que tout le monde serait intéressé, en fait j'étais le seul, donc ça m'a bien plu d'être tout seul. Et donc je me suis occupé de la transposition du RGPD.

2:15

[M. Latombe] Une fois qu'on a mis la main dans le RGPD, les données, on reste dedans.

2:20

[M. Latombe] Et puis la Covid est arrivée et le président de l'Assemblée, Richard Ferrand, à l'époque, m'a demandé de

2:26

[M. Latombe] commettre un rapport sur la souveraineté numérique française et européenne parce qu'on avait totalement tout perdu, c'est à dire qu'à l'assemblée on fonctionnait avec Zoom.

2:34

[M. Latombe] On essayait de prendre des décisions avec Zoom, ce qui n'était pas forcément le truc le mieux pour exercer la souveraineté française.

2:41

[M. Latombe] Donc il m'a demandé de remettre un rapport et donc

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[M. Latombe] de fil en aiguille, la souveraineté est devenue aussi un de mes chevaux de bataille.

2:48

[Benjamin] D'accord, mais en fait c'est presque par accident.

2:51

[M. Latombe] Par accident, oui non, j'ai toujours aimé les nouvelles technologies. C'est-à-dire que quand je faisais du financement, dès qu'il y avait des financements, j'étais responsable des décisions de crédit, mais dès qu'il y avait des rendez-vous à faire avec des boîtes qui avaient des projets innovants technologiquement.

3:04

[M. Latombe] j'allais au rendez-vous, j'y allais, je les prenais parce que j'ai envie de comprendre, de voir comment ça fonctionne. Donc c'est toujours été un truc qui m'a intéressé.

3:11

[M. Latombe] Et puis le contentieux des données

3:15

[M. Latombe] quand on est responsable de contentieux, c'est un contentieux qui est un peu lourd parce qu'il y a des enjeux.

3:19

[M. Latombe] avant le RGPD il y avait des enjeux assez forts.

3:21

[M. Latombe] et donc aller au tribunal pour défendre la position de l'établissement banquaire, c'était sympa.

3:26

[Benjamin] On sent bien que vous êtes passionné par tout ce qui est numérique mais il n'y a pas que la question du numérique, il y a tout ce qui est liberté individuelle

3:34

[M. Latombe] Ah oui, il y a tout ce qui est liberté individuelle en plus. Pour aller jusqu'au bout, j'avais un parcours syndical assez fort.

3:39

[Benjamin] D'accord.

3:39

[M. Latombe] qui fait que j'ai toujours aimé défendre, j'allais dire la veuve et l'orphelin, mais non mais plus sérieusement appliquer les lois, voir comment est-ce que

3:47

[M. Latombe] comment est-ce que ça dérive, si ça dérive trop, comment est-ce qu'on peut le contrôler.

3:51

[Benjamin] Parce que des députés ou des femmes et des hommes politiques qui sont engagés dans le numérique et qui aiment ça, il y en a beaucoup, mais sans vouloir vous jeter des fleurs.

4:03

[Benjamin] des femmes et des hommes politiques qui sont engagés autant pour le respect de nos droits numériques.

4:10

[Benjamin] Y'en a pas tant que ça en fait.

4:12

[M. Latombe] On est un certain nombre, je ne suis pas tout seul. Maintenant j'ai fait un choix, c'est que je me suis spécialisé indirectement sur ces sujets. C'est au détriment peut-être d'autres sujets sur lesquels je suis moins au fait.

4:26

[M. Latombe] Il y a un centre de sujets, la comptabilité des collectivités territoriales, la loi de finance, la loi de sécurité sociale, c'est pas mon truc.

4:34

[M. Latombe] Alors je m'y intéresse pour ne pas dire de bêtises et pour ne pas faire de bêtises.

4:38

[M. Latombe] mais je m'appuie sur des spécialistes et j'ai besoin de ça aussi.

4:41

[M. Latombe] J'ai besoin que

4:43

[M. Latombe] indirectement à son nom de mes collègues députés viennent me voir dire qu'est ce que tu en penses et donc on arrive à discuter

4:49

[M. Latombe] d'un somme de choses, en sens inverse je m'appuie sur eux quand il y a besoin de leur spécialité et c'est le gros avantage que j'ai dans mon groupe c'est qu'on s'entend tous très bien et qu'on se fait confiance.

4:58

[Aeris] Après nous en tout cas on a besoin de personnes comme vous puisque la partie personne concernée en tout cas sur la partie RGBD il y a très peu de monde à s'en occuper réellement.

5:08

[Benjamin] sans l'occuper et même à comprendre.

5:09

[Aeris] et à comprendre de quoi ça parle et on a vraiment besoin d'avoir des personnes comme ça pour venir aussi nous soutenir devant les législateurs pour faire avancer les choses du bon côté.

5:17

[Benjamin] Mais comme je trouve qu'on est un peu trop sympa, on va

5:19

[M. Latombe] Je me disais bien que ça cachait quelque chose.

5:22

[Benjamin] On va prendre un cas pratique. Donc là on est dans votre bureau dans les locaux de l'Assemblée nationale.

5:27

[Benjamin] Pour rentrer, évidemment, on a du budget et présenter une pièce d'identité.

5:33

[Benjamin] On nous a demandé également donc nom, prénom, date de naissance et lieu de naissance.

5:38

[Benjamin] C'est pas un peu violent en sens du RGPD, minimisation des données, de devoir fournir

5:45

[M. Latombe] Vous êtes rentré dans un bâtiment où quand vous êtes rentré vous avez la possibilité de circuler un peu partout dont à des endroits où il y a des ministres, où il y a des personnes qui ont une protection particulière.

5:53

[M. Latombe] et vous êtes passé au passage à travers un portique pour vérifier que vous n'aviez rien de particulièrement dangereux sur vous.

5:59

[M. Latombe] La finalité, elle est la protection du lieu qui est l'Assemblée nationale, qui est un lieu très particulier dans lequel il peut se passer des choses, et d'ailleurs il sait passer des choses, il y a eu des tentatives de meurtres et même des députés qui se sont fait tuer.

6:13

[M. Latombe] Voilà. C'est un lieu qui est ouvert au public parce que la démocratie veut que ça soit ouvert au public.

6:18

[M. Latombe] l'adéquation des deux, la sécurité et la démocratie, c'est que simplement on va contrôler les accès et qu'on va vous donner un badge avec

6:30

[M. Latombe] et quelle est la date du jour.

6:32

[M. Latombe] Normalement, si tout va bien.

6:33

[Benjamin] Oui c'est ça

6:35

[Aeris] Mais du coup on pourrait dire que la date de naissance et le lieu de naissance sont un peu inutiles quand même pour préparer.

6:40

[M. Latombe] Non, c'est parce qu'il peut y avoir des homonymi dans les personnes et que donc il y a la possibilité et l'obligation de tracer les personnes qui sont rentrées au cas où il y a des problèmes.

6:51

[M. Latombe] ça n'est pas sur les badges et ça n'est pas apparent quand vous circulez dans les couloirs.

6:56

[Benjamin] Donc tu pourras pas déposer une plainte à Kniller en rentrant ce soir, désolé Aeris.

7:00

[Aeris] J'ai plus le droit d'en déposer de toute façon.

7:01

[M. Latombe] Non, faut pas dire ça comme ça.

7:05

[M. Latombe] Je sais que vous êtes sévère sur la CNIL.

7:08

[Aeris] Ah bah c'est aussi pour ça que je suis là !

7:09

[Benjamin] C'est pour ça que je suis là !

7:11

[Benjamin] On parlait de souveraineté.

7:13

[Benjamin] La souveraineté nationale, c'est

7:17

[Benjamin] Quelque chose, c'est un sujet important, on en parle aussi beaucoup aujourd'hui puisque

7:21

[Benjamin] C'est la semaine

7:24

[Benjamin] du sommet pour l'action sur l'IA.

7:29

[Benjamin] et vous avez été très actifs, en tout cas de ce qu'on peut voir sur les questions que vous posez à l'Assemblée. Pour vous, c'est important la souveraineté numérique ? Et ça représente quoi en fait ? Parce qu'on parle souvent de souveraineté numérique, qu'est-ce qu'on entend quand on parle de souveraineté numérique ?

7:44

[M. Latombe] On a 45 minutes de podcast et vous attaquez sur une question qui va durer cinq heures.

7:49

[Aeris] Quasiment toutes les questions nous tourne un peu autour de ça de toute façon.

7:51

[M. Latombe] Non non mais au-delà de la plaisanterie.

7:54

[M. Latombe] Je sais pas comment, enfin dans le rapport on a passé quasiment la moitié du temps à essayer de trouver une définition qui n'a plus à personne.

8:01

[M. Latombe] c'était une déficit qui n'était pas assez juridique et donc les juristes n'en voulaient pas.

8:05

[M. Latombe] soit elle était trop économique et les économistes disaient ben oui mais vous avez mis du droit et donc c'est pas vraiment économique donc ça va pas.

8:14

[M. Latombe] mais comme ça c'est plus clair, c'est la capacité à faire un choix et à conserver la possibilité de faire un choix.

8:19

[M. Latombe] Le bon exemple que j'essaie de donner c'est quand il y a eu des attentats à Paris, la DGSI était

8:25

[M. Latombe] quasiment sourde et aveugle, elle n'a rien vu venir parce qu'elle n'avait pas les éléments pour.

8:29

[M. Latombe] Elle a fait un choix, qui était de dire à l'époque « je prends Palantir ».

8:32

[M. Latombe] On peut le contester ou pas, mais ça lui a permis de faire un bon technologique qui lui a permis de se remettre au niveau de ce qu'il fallait pour pouvoir assurer la sécurité des Français.

8:39

[Benjamin] pas l'entire qui est une société.

8:42

[M. Latombe] dont on ne sait pas exactement où les données vont, comment elles sont traitées, ce qui est exporté, où est-ce qu'il y a des backdoors éventuels.

8:49

[M. Latombe] dire aussi que Palantir est une entreprise qui a été financée sur des fonds de la CIA,

8:54

[M. Latombe] ça laisse supposer qu'il pourrait y avoir des choses à l'intérieur même s'ils disent que non.

8:58

[M. Latombe] la DGSI a fait le choix de pas l'entir en essayant de faire en sorte de trouver des solutions alternatives. Alors elle a mis un peu de temps pour le faire mais elle a un projet là qui se

9:09

[M. Latombe] qui permettra de faire l'équivalent de Palantir dans quelques mois et donc de se passer Palantir.

9:14

[M. Latombe] La DGSE au même moment s'est posée la même question en disant « Est-ce que je suis suffisamment armé, est-ce que j'ai ce qu'il faut ? »

9:18

[M. Latombe] faut. Et la DGSE a fait un choix de dire non je veux absolument

9:22

[M. Latombe] ne pas dépendre de Palantir parce que les données que je récolte

9:25

[M. Latombe] je ne sais pas où est-ce qu'elles vont et comment ça fonctionne, je peux avoir des problèmes parce qu'il y a des données que je ne voulais pas exporter qui sont

9:32

[M. Latombe] Et deux, je suis dans une situation de monnailler un centre d'information avec d'autres services de renseignement et donc si cette information elle a déjà fuité, je ne peux plus la monnailler.

9:40

[M. Latombe] Donc elle n'a pas fait le choix de pas l'entier, elle est restée sur des logiciels maison.

9:43

[M. Latombe] Donc la souveraineté, c'est ça, c'est à un moment faire un choix, patronneur.

9:46

[M. Latombe] estime qu'on n'a pas de solution.

9:49

[M. Latombe] mais toujours se ménager une porte de sortie pour pouvoir

9:52

[M. Latombe] recommencer à pouvoir faire ce choix.

9:54

[M. Latombe] ce que je trouve bien avec la DGSI c'est qu'ils sont allés au bout des choses, peut-être pas assez rapidement, on pourra toujours cliquer.

9:58

[M. Latombe] toujours critiqués mais au moins ils ont fait ce travail là de construire un logiciel maison qui leur permet de retrouver cette capacité à faire des choix.

10:04

[Aeris] Et pourquoi sur d'autres sujets on n'arrive pas à avancer ? Justement pour reprendre notre souveraineté. On parle beaucoup en ce moment des Etats-Unis avec Microsoft et autres et on est souvent pieds point liés. Et justement il n'y a pas de solution alternative qui se met en oeuvre et on se rend compte malheureusement trop tard qu'on n'a justement plus le choix.

10:20

[Benjamin] même au delà de ça en fait on entend un peu tout et son contraire on entend bah c'est parce qu'il n'y a pas les solutions en France et on entend des prestataires français dire mais s'il y a mais non il n'y a pas oui mais c'est pas assez bien les questions elles sont vraiment compliquées

10:34

[M. Latombe] Elles sont compliquées. Alors, il y a plusieurs choses. La première, c'est que

10:46

[M. Latombe] La gendarmerie a toujours eu des systèmes d'exploitation qui étaient des systèmes d'exploitation

10:50

[M. Latombe] open source ou quasiment avec du linux

10:54

[M. Latombe] parce qu'ils avaient envie d'être complètement à la manette de ce qu'ils utilisaient.

11:00

[M. Latombe] Dans d'autres ministères, comme par exemple le ministère de l'économie et des finances, l'idée c'était de dire, il y a des solutions américaines qui existent, qui sont pas chères, il faut que nous numérisions notre économie le plus vite possible.

11:10

[M. Latombe] les américains sont nos alliés allons-y puis de toute façon on est dans un modèle d'ouverture des marchés de tout donc on va pas commencer à s'embêter avec ça ça risque même d'être des freins

11:18

[M. Latombe] Et on pourrait voir ça comme des barrières à l'entrée en France, et donc c'est pas bon.

11:22

[M. Latombe] c'est aussi le tropisme assez de

11:23

[M. Latombe] assez important de la part de Bercy de dire il nous faut importer donc c'est

11:27

[M. Latombe] Donc c'est un peu ce qui se passe avec l'IA en pointe de fait.

11:29

[M. Latombe] revenir mais les investissements directs étrangers sont bons et donc il faut absolument qu'on arrive à capter les investissements directs étrangers et la meilleure façon de le faire c'est de

11:36

[M. Latombe] c'est de s'interconnecter avec les mêmes outils que les américains qui sont ceux qui pouvent

11:39

[M. Latombe] qui pouvez provoyer de l'argent.

11:42

[M. Latombe] Donc il y a des ministères qui ont un tropisme totalement ouvert aux américains.

11:46

[M. Latombe] On l'a vu à un moment avec l'Education nationale qui a fait un shift depuis quelques mois sur des solutions beaucoup plus souveraines avec de l'open source, avec un centre de choses. Il y a des choses qui changent.

11:56

[M. Latombe] on va voir c'est que

11:59

[M. Latombe] Ce que j'essaie de dire depuis 2021, c'est que

12:02

[M. Latombe] Ça se voit à un moment, mais surtout ça s'anticipe.

12:06

[M. Latombe] et que l'arrivée de Trump et tout ce qu'il fait depuis

12:10

[M. Latombe] l'exemple type de ski.

12:12

[M. Latombe] qu'il faut absolument que nous conservons notre capacité de choix.

12:15

[M. Latombe] il met une pression partout à tout le monde et ça va être nous les prochains.

12:21

[M. Latombe] On n'est pas le Panama.

12:22

[M. Latombe] On n'est pas tout à fait le Groenland, mais on n'est pas très loin de se faire marcher dessus, ou en tout cas bien bien bien bien pressuré pour continuer à fonctionner, surtout dans un contexte géopolitique très compliqué.

12:37

[M. Latombe] on a quelques inquiétudes d'ingérence notamment.

12:40

[M. Latombe] et avec des chinois qui sont en embuscade sur plein de sujets. Et donc, si on a envie de rester, de pouvoir conserver une certaine autonomie,

12:47

[M. Latombe] sinon on va se faire absorber par les américains, c'est clair.

12:50

[Benjamin] Mais ça veut dire que, est-ce que ça remet en cause par exemple le Health Data Hub sur Microsoft Azure ?

12:56

[M. Latombe] Ah oui, là par contre, et je réponds à votre deuxième question qui était, on entend dire qu'on n'a pas de solution et qu'il y a que les américains qui font des trucs bien.

13:05

[M. Latombe] de bons niveaux, elles ne sont pas en volume, en capacité de service, en profondeur.

13:09

[M. Latombe] profondeur de services aussi importantes que les maquins c'est normal ils ont investi des milliards et des milliards de dollars

13:15

[M. Latombe] acquérir des startups pour les intégrer dans leur site, dans leur solution.

13:18

[M. Latombe] soit pour faire de la recherche et le développement.

13:20

[M. Latombe] mais il faut qu'on arrive à pouvoir trouver ses marchés. Mais on a des bons acteurs.

13:23

[M. Latombe] Il faut qu'on leur donne de la commande publique.

13:25

[M. Latombe] ces grands acteurs américains.

13:30

[M. Latombe] sur le cas précis.

13:32

[M. Latombe] des données de santé.

13:35

[M. Latombe] Je le dis très clairement mais je l'ai déjà dit plusieurs fois.

13:38

[M. Latombe] On se fiche de nous.

13:39

[M. Latombe] pour ne pas dire autrement.

13:41

[M. Latombe] je considère que le rapport qui a été rendu par l'un consortium DINUM, Health Data Hub,

13:48

[M. Latombe] Agence du Numérique en Santé, Direction du Numérique en Santé.

13:52

[M. Latombe] n'a pas joué le jeu et a posé des questions et a demandé des choses aux acteurs européens, français en particulier, qui n'étaient pas les mêmes que ce qu'ils demandaient aux américains.

14:02

[M. Latombe] il demandait aux français d'avoir toutes les briques technologiques en SecNumCloud.

14:06

[M. Latombe] et ils ont demandé aux américains d'avoir ces membriques technologiques en hébergeurs de la santé.

14:11

[M. Latombe] S'ils avaient demandé aux français les briques en hébergeur de la médecine de santé, les français auraient pu répondre en disant « oui, nous les avons ».

14:16

[M. Latombe] simplement, ils ont fait une différence, ils ont dit « nous voulons du Sectum Cloud tout de suite ». Bah non mais sans

14:21

[M. Latombe] S'il n'y a pas de commandes publiques, passer en 6 minutes 4 ça coûte trop cher.

14:23

[M. Latombe] C'est pas forcément ce qu'il est demandé.

14:25

[M. Latombe] Et puis fondamentalement le Health Data Hub se fiche de nous quand il dit

14:29

[M. Latombe] les américains qui répondent à ce dont on a besoin.

14:31

[Benjamin] Mais c'est quoi la raison fondamentale ? Qu'est-ce que

14:34

[M. Latombe] Mais c'est ça que j'aimerais savoir, c'est pour ça que j'ai demandé très clairement.

14:37

[M. Latombe] un centre de contrat et d'éléments aux Health Data Hub qui m'ont refusé. Donc j'ai refait une demande il y a quelques jours pour leur demander des informations sous huit jours.

14:46

[M. Latombe] de quoi j'irai au tribunal émissratif.

14:48

[M. Latombe] Parce que la réponse qui m'a été fournie il y a quelques mois, c'était « Monsieur le député, vous êtes un »

14:54

[M. Latombe] Un usager comme les autres, donc vous êtes gentil, vous allez attendre qu'on ne vous réponde pas sous un délai de 20 mois et comme ça vous pourrez saisir l'Akada. Je l'ai déjà fait, j'ai gagné auprès de l'Akada et l'Akada m'a répondu. Alors on va vous répondre, non pas en tant que député parce que ça on n'a pas le droit, on va vous répondre en tant que simple usager.

15:06

[M. Latombe] ce serait pas normal que vous soyez obligé de nous saisir. Bon bah maintenant j'en ai marre.

15:11

[M. Latombe] Donc je vais aller au tribunal administratif, si j'ai pas la réponse oui, je voudrais savoir.

15:14

[M. Latombe] quelles sont les décisions stratégiques qui ont présidé au choix.

15:18

[M. Latombe] de Microsoft et en quoi ce choix là n'est pas remis en cause par le Healt Data Hub,

15:22

[M. Latombe] ils avaient promis qu'il y aurait une réversibilité pour le trimestre 3 2025, ils n'ont pas commencé les travaux, or une réversibilité ça ne se fait pas en si

15:29

[Aeris] Surtout pour un projet comme ça.

15:30

[M. Latombe] Voilà, et nous sommes en février.

15:32

[M. Latombe] On se fout de nous.

15:34

[M. Latombe] Et il y a des solutions qui existent aujourd'hui, le CASD par exemple est une solution.

15:39

[M. Latombe] C'est peut-être pas l'idéal technologique. Le CASD, c'est une solution qui est utilisée par un centre d'entrepôt de données de santé et par certaines universités en bulles sécurisées qui correspondent à la protection qu'on doit attendre de ces données-là.

15:51

[M. Latombe] pour faire de l'IA le CASD c'est pas génial. Sauf que avant que vous fassiez de l'IA, va faire que vous commenciez à fonctionner à peu près normalement. En fait vous êtes en train de demander une ferrari alors que vous savez même pas qu'on vient d'une fourgonnette. Bon on va commencer par la fourgonnette.

16:02

[M. Latombe] et puis vous passerez à la Ferrari plus tard, on va commencer à monter les chevaux tranquillement.

16:05

[Aeris] Surtout que l'IA a dû être ajoutée en cours de route, parce que les data up dataient même d'avant l'avènement IA.

16:11

[M. Latombe] Oui, et puis ils sont pas aujourd'hui capables de faire de la vraie IA, en fait ils ont besoin de

16:14

[M. Latombe] d'algos mais des algos qui n'ont pas besoin d'une puissance de calcul comme celle d'Azure systématiquement enfin vraiment il ya une,

16:21

[M. Latombe] Ça me donne l'impression qu'ils ont envie d'avoir la PlayStation de dernière génération alors qu'ils ne savent toujours pas jouer à Mario. Donc il y a un problème qui ne va pas.

16:31

[M. Latombe] Et c'est un sujet qui

16:33

[M. Latombe] qui trouve de plus en plus d'écouts chez mes collègues parlementaires, que ce soit au Sénat comme à l'Assemblée.

16:38

[M. Latombe] qui me rassure. Voilà.

16:41

[M. Latombe] J'étais gentil jusqu'alors, on va accélérer un peu et on va taper fort.

16:45

[Benjamin] On a parlé de commande publique pour les américains. Est-ce que ça veut dire qu'en France, il y a un défaut de commande publique, un défaut de financement ?

16:53

[M. Latombe] Ah oui, je le redis, les hyperscalers américains

16:59

[M. Latombe] Bon, à part Microsoft qui existait déjà avant mais euh

17:02

[M. Latombe] AWS comme la partie cloud de chez Google.

17:06

[M. Latombe] et née de la commande publique.

17:10

[M. Latombe] et même Musk est né de la commande publique. S'il n'y a pas la commande publique, et notamment la commande publique de la défense aux États-Unis, l'écosystème ne serait pas celui qu'il est.

17:18

[M. Latombe] C'est un écosystème qui a phagocyté des briques technologiques qui avaient été construites soit en open source, soit par des startups qu'ils ont acquis pour faire de la prédation.

17:28

[M. Latombe] et donc parce qu'ils avaient les moyens, parce qu'ils avaient de la commande publique et qu'ils avaient une commande publique en plus qui était une commande publique à l'OTI.

17:34

[M. Latombe] En France quand on fait de la commande publique, quand un ministère a un gros projet de plusieurs millions d'euros, il fait un seul appel d'offre.

17:40

[M. Latombe] et il dit bah je veux qu'un seul prestataire.

17:41

[M. Latombe] Donc forcément les start-up n'ont pas là où les entreprises de taille de petites.

17:45

[M. Latombe] de petites ailes n'ont pas forcément la capacité financière à pouvoir répondre à des appels d'op.

17:50

[M. Latombe] quand on sait que l'Etat a du mal à payer ou met un peu de temps à payer, il faut une trésorerie très importante pour pouvoir répondre.

17:56

[M. Latombe] Donc ce qui se passe, c'est que la plupart du temps, ce sont des grands groupes.

18:00

[M. Latombe] les grosses ESN, parce que SS2I on a changé, mais ESN

18:04

[M. Latombe] qui y répondent et qui ensuite font de l'allotissement. Mais quand ils font de l'allotissement, ils font de l'allotissement

18:08

[M. Latombe] à bas coût, c'est à dire qu'ils gardent la valeur ajoutée pour eux et ils font l'allotissement. Donc il faut absolument qu'on ait la capacité aujourd'hui à allotir la commande publique.

18:20

[M. Latombe] vers les entreprises françaises et européennes.

18:22

[M. Latombe] On a deux choses à faire et ça, ça se passe au niveau européen.

18:25

[M. Latombe] on a ce qu'on appelle un small business hack. Donc on dirige la commune publique vers les entreprises de type.

18:32

[M. Latombe] Mais c'est tout.

18:33

[M. Latombe] majoritairement, pas en totalité mais très.

18:37

[M. Latombe] un « Buy European Act », c'est-à-dire qu'on flèche la commande publique vers des solutions.

18:42

[M. Latombe] européenne et ou française mais au moins au niveau européen.

18:48

[M. Latombe] absolument pas un tabou chez eux et sont très protectionnistes, beaucoup plus que nous, mais nous si on commence à en parler nous disent qu'on est des communistes. Bon bah il y a un moment va falloir qu'on arrive à ce que

18:56

[M. Latombe] à se mettre d'accord.

18:57

[M. Latombe] ce que Biden a fait avec l'IRA.

19:01

[M. Latombe] Trump fait en ce moment.

19:03

[M. Latombe] ça participe de la même chose.

19:04

[M. Latombe] depuis Obama, il n'y a rien qui a changé aux États-Unis, le mode de fonctionnement est même.

19:08

[M. Latombe] Trump dit les choses et fait les choses de façon un peu plus brutale et plus directe que les autres.

19:13

[M. Latombe] Mais globalement, il n'y a rien qui change.

19:16

[M. Latombe] Et si nous, là aujourd'hui, on ne prend pas notre destin en main en faisant ça, nous

19:20

[M. Latombe] Nous sommes morts.

19:22

[Benjamin] Est-ce que justement l'arrivée de Trump, c'est pas l'opportunité de se rendre compte qu'il y a un problème et d'une prise de conscience collective au niveau européen ?

19:31

[Benjamin] pour essayer de casser ce cercle vicieux parce que si les commandes publiques finissent chez Microsoft ou AWS, forcément on n'y arrivera jamais.

19:42

[M. Latombe] C'est une bonne question et qui, à mon avis, nécessite une réponse ou en tout cas une inquiétude à double niveau.

19:49

[M. Latombe] La première c'est « oui ça devrait nous réveiller ».

19:52

[M. Latombe] mais c'est un peu comme les lapins dans les phares de voiture.

19:54

[M. Latombe] C'est que ça a tendance à paralyser aussi et on voit quand même qu'il y a une forme de paralysie, notamment au niveau européen, dans les dernières semaines ça s'est assez

20:01

[M. Latombe] assez vite vu.

20:03

[M. Latombe] c'est que plus Trump bougeait et disait des choses, moins la Commission parlait.

20:06

[M. Latombe] moins sous la van der Leyen prenez la main.

20:10

[M. Latombe] Il y a aussi un mouvement de fond qui m'inquiète.

20:13

[M. Latombe] qui est une forme de “muskysation”, de “trumpysation” de la société, d'un ensemble d'élites.

20:17

[M. Latombe] On l'a vu, il y a une volonté de dire tout ce qui est administratif est mauvais, tout ce qui est d'état est mauvais, il faut s'en débarrasser au maximum.

20:24

[Aeris] On l'a vu dès les résultats de l'élection de Trump. Certains politiques français ont tout de suite repris à leur charge.

20:29

[M. Latombe] Et je trouve que ça commence à essaimer et à faire quelque chose de très courant de fond. C'est pas simplement de la surface là, maintenant je sens qu'il y a un courant de fond.

20:40

[M. Latombe] Comme on n'est pas habitué à avoir un État puissant et efficace qui est capable de déléguer vers le secteur privé, ça risque de générer des affrontements entre des visions de l'État un peu différentes et donc générer une forme de paralysie.

20:54

[M. Latombe] D'un autre côté.

20:58

[M. Latombe] Trump a fait en sorte que les politiques

21:04

[M. Latombe] un peu moins vrai dans des pays comme l'Allemagne ou ailleurs.

21:07

[M. Latombe] sont aujourd'hui très inquiets de l'avenir et veulent absolument qu'on nous reprenne notre destin en main.

21:13

[M. Latombe] moins le cas en Allemagne pour plein de raisons, aussi parce qu'ils sont en élection.

21:18

[M. Latombe] Ils ont la guerre en Ukraine à leurs portes.

21:20

[M. Latombe] et qu'ils ont un vrai problème de

21:23

[M. Latombe] de marcher avec les États-Unis et avec la vente de voitures.

21:26

[M. Latombe] ce que nous n'avons pas beaucoup moins, c'est à dire que nous n'avons pas les positions de vente de voitures que les allemands ont aux Etats-Unis.

21:35

[M. Latombe] Ils sont très dépendants des États-Unis qui paralysent les choses au niveau européen puisque plus rien ne se

21:40

[M. Latombe] rien ne peut se faire si il n'y a pas un accord complet des 27.

21:43

[Aeris] Et cette paralysie elle pourrait aussi expliquer le DPF. Je sais qu'en plus vous êtes très actifs vous-même sur le sujet.

21:47

[M. Latombe] Oui. Oui.

21:48

[Aeris] Et parce que la Commission, on a vraiment l'impression

21:51

[Aeris] Data privacy framework, on en a fait un tout un épisode sur Schrems 2 et les interdictions justement des systèmes américains en Europe

21:59

[Benjamin] DPF juste pour placer dans le contexte, c'est ce qui permet de travailler, c'est l'accord transatlantique entre l'Europe et les États-Unis,

22:07

[Benjamin] qui permet de partager des données.

22:09

[Aeris] C'est ça. Et la Commission européenne en est déjà à sa troisième version. Et j'ai l'impression en tout cas cette espèce de paralysie où il faut absolument maintenir cet accord à tout prix.

22:18

[Aeris] pour ne pas se retrouver bloqué, ne plus pouvoir utiliser des systèmes américains, et c'est ce qui fait que les accords sont reproduits d'année après année alors que

22:25

[Aeris] fondamentalement il devrait être suspendu.

22:28

[M. Latombe] Oui, enfin pour revenir sur le…

22:30

[M. Latombe] Le DPF est né

22:32

[M. Latombe] d'une discussion entre Von der Leyen et Biden quand il est venu en Europe et que la guerre en Ukraine s'était déclenchée,

22:38

[M. Latombe] qu'il y avait une question sur l'obtention de gaz russe pour pouvoir faire fonctionner notamment

22:43

[M. Latombe] les centrales allemandes qui elles fonctionnent au gaz pour produire de l'électricité.

22:47

[M. Latombe] Ce qui est pas notre problème à nous mais…

22:49

[M. Latombe] À l'époque en plus on a un petit problème quand même de centrales nucléaires, donc ça ne nous a pas aidés dans la négo

22:54

[M. Latombe] Mais Biden est arrivé en disant « Moi je vous fournis du gaz ».

22:57

[M. Latombe] Bon alors manque de bol en plus c'est du gaz dégueulasse,

22:59

[M. Latombe] c'est du gaz de schiste mal géré donc écologiquement c'est un drame,

23:03

[M. Latombe] il nous a pas fait de prix, il l'a vendu au prix du marché.

23:06

[M. Latombe] Bon il s'est fait de la marge et

23:08

[M. Latombe] en plus il nous a dit, bah moi j'ai un truc,

23:10

[M. Latombe] c'est que je veux le pétrole de demain, donc je veux vos données.

23:12

[M. Latombe] Il était déjà dans la question de l'IA très certainement.

23:15

[M. Latombe] et donc Ursula Von der Leyen n'a pas vraiment…

23:18

[M. Latombe] enfin a considéré qu'elle n'avait pas le choix, qu'elle était obligée de donner le DPF en échange.

23:22

[M. Latombe] DPF qui a été

23:25

[M. Latombe] promulgué entre guillemets par la Commission, contre l'avis de l'EDPS,

23:31

[M. Latombe] contre l'avis du CEPD et contre l'avis du Parlement européen.

23:34

[M. Latombe] C'est-à-dire que c'est un vrai déni démocratique.

23:37

[M. Latombe] C'est aussi pour ça que je l'ai attaqué.

23:38

[M. Latombe] J'attends de savoir ce que le tribunal de l'Union va dire sur le sujet.

23:42

[M. Latombe] On voit bien que ce que j'avais commencé à pointer à l'époque en disant

23:44

[M. Latombe] “Si Trump arrive, faites gaffe parce que

23:46

[M. Latombe] il y a un certain nombre de mécanismes qui déjà ne sont pas tout à fait normaux, mais

23:49

[M. Latombe] ça risque de sauter à un moment ou à un autre”.

23:51

[M. Latombe] Bah, ça a pas loupé. Dès le deuxième jour de son arrivée, il a tapé. Et là aujourd'hui, il est en train de nous expliquer qu'il va développer la totalité, il va redéployer la totalité de sa capacité de renseignement

24:02

[M. Latombe] vers les pays de l'Ouest.

24:04

[M. Latombe] C'est bizarre quand même.

24:06

[Benjamin] Oui, juste sur le DPF, parce que vous avez interpellé Ursula Von der Leyen.

24:11

[M. Latombe] Oui, elle n'en a rien à faire.

24:13

[Benjamin] Vous avez également signé une tribune sur le suspension du DPF.

24:17

[M. Latombe] Oui, puis je l'ai attaqué devant le tribunal de l'Union, donc j'avais déposé un premier recours qui était l'équivalent au Conseil d'État d'un référé suspension.

24:23

[M. Latombe] qui n'a pas été accepté par le juge parce qu'il a considéré que

24:26

[M. Latombe] Les données transitaient déjà avant le DPF dans des conditions qui étaient les clauses contractuelles.

24:35

[M. Latombe] au contrat de productive, donc il a dit, il n'y a pas d'urgence à se statuer, je renvoie au fond. Et donc je suis toujours aujourd'hui au fond, j'attends.

24:42

[M. Latombe] d'être convoqué par le tribunal.

24:45

[M. Latombe] Ça met un peu de temps la justice.

24:47

[Benjamin] Et vous êtes confiant, optimiste ?

24:50

[M. Latombe] je n'en sais rien, j'utilise un

24:53

[M. Latombe] Pour être très clair, j'utilise un bout d'article du traité de Lisbonne qui

25:00

[M. Latombe] un citoyen de l'Union européenne.

25:03

[M. Latombe] estime qu'une décision unique de la Commission européenne lui porte au préjudice de pouvoir attaquer la décision.

25:09

[M. Latombe] ça n'a jamais été utilisé avant donc je suis sur un

25:12

[M. Latombe] un bout de procédure qui est nouveau.

25:15

[M. Latombe] Donc je ne sais pas, on peut jamais savoir à l'avance que ça va donner.

25:18

[Aeris] Avec les changements de l'arrivée de Trump au pouvoir, ça a quand même beaucoup d'arguments qui pourraient faire que le DPF va tomber.

25:24

[M. Latombe] Oui, mais j'aimerais bien qu'ils tombent vite, donc c'est aussi pour ça que dès qu'il y a une opportunité pour faire quelque chose, on s'en saisit.

25:31

[M. Latombe] quand la CNIL avec EMC2 a fait sa décision, un centre d'acteurs ont

25:36

[M. Latombe] sont venu voir en disant “Qu'est ce qu'on peut faire ?”, je lui ai dit bah vous allez au conseil d'état puis vous allez demander une question préjudicielle à la cour de justice de l'union.

25:42

[M. Latombe] l'ont fait et sont fait bouler par le conseil d'état mais dès qu'il y a la possibilité de le faire, il faut le faire.

25:47

[M. Latombe] Et ce qui fait du bien, c'est que la Commission européenne a été sanctionnée par son

25:50

[M. Latombe] superviseur des données, le DPS sur l'utilisation.

25:52

[M. Latombe] sur l'utilisation de Microsoft 365.

25:55

[M. Latombe] elle a contesté la décision de l'EDPS et donc ça se traite directement dans la Cour de justice de l'Union. Donc j'espère que la Cour de justice va commencer à intégrer ça.

26:03

[M. Latombe] l'idéal de l'idéal.

26:08

[M. Latombe] commenceront les mêmes bêtises, ça serait que la Cour de justice

26:10

[M. Latombe] encre sa décision en disant que

26:13

[M. Latombe] c'est une interprétation de la part de la cour de justice.

26:18

[M. Latombe] J'aimerais bien qu'il dise ça.

26:20

[M. Latombe] qu'il est inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union, que

26:23

[M. Latombe] les citoyens européens doivent être soumis qu'à une seule règle qui est la règle européenne.

26:28

[M. Latombe] Et que l'extraterritorialité du droit ne s'applique pas sur le territoire national.

26:31

[M. Latombe] sur le territoire européen.

26:33

[M. Latombe] Et si on arrive à obtenir ça

26:36

[M. Latombe] y a plus de Shrems 3 et plus de Shrems 4 parce qu'il y aura plus de DPF et y aura plus rien qui ira avec.

26:40

[Aeris] Mais on pourrait avoir le problème dans l'autre sens aussi, c'est que du coup les américains demanderaient à ne plus appliquer le RGPD chez eux

26:45

[M. Latombe] Mais ils le font déjà en fait. Oui.

26:46

[Aeris] Oui, en pratique, c'est déjà ce qu'ils font.

26:48

[M. Latombe] Je sais pas si vous avez écouté ce que JD Vance a dit hier

26:51

[M. Latombe] au sommet sur l'IA.

26:53

[M. Latombe] Pour ceux qui ne l'ont pas vue, regardez-la, elle tourne sur les réseaux, ce n'est pas un problème. JD Vance explique que la réglementation faite par les Européens est un non-sens économique et que jamais les États-Unis ne s'appliqueront ce genre de règles, et notamment il pense aux DSA, mais aussi aux RGPD, il le nomme d'ailleurs.

27:09

[M. Latombe] La caméra se fixe sur Von der Leyen et elle est blanche comme la feuille de papier qui est devant moi.

27:14

[M. Latombe] Ça montre bien qu'il y a quelque chose

27:16

[Aeris] Ah oui mais tout le temps, on voit bien qu'en pratique, de tous les temps, les États-Unis font rien.

27:19

[Benjamin] Mais ça veut dire que s'il n'y a plus de DPF et que les américains n'appliquent pas le RGPD

27:24

[Benjamin] Concrètement, demain, comment est-ce qu'on gère les échanges de données et d'applications en ligne ? Est-ce que demain je peux accéder à Google Mail, à Microsoft Outlook ?

27:35

[M. Latombe] Ben, peut-être que Peut-être que non.

27:36

[Benjamin] aux sites qui sont hébergés par AWS.

27:38

[M. Latombe] Peut-être que non. Ça nous obligera à avoir des solutions européennes qui soient le plus à l'état de l'art possible. Ça donnera un marché à ces choses-là.

27:46

[M. Latombe] Je crois très fort par contre au fait que du coup

27:50

[M. Latombe] les entreprises américaines iront voir l'administration fédérale américaine et dire mais on vient de perdre une partie de nos marchés.

27:58

[M. Latombe] Le marché américain nous appartient déjà et donc c'est une base de revenus mais c'est marrant mais c'est pas là dessus qu'on fait le plus de développement.

28:03

[M. Latombe] Le marché chinois et asiatique, il est un

28:08

[M. Latombe] je vais avoir du mal à vendre mes solutions russes.

28:11

[M. Latombe] En Afrique, vendre mes solutions c'est bien, je peux en vendre un tout petit peu mais il n'y a pas suffisamment encore de maturité de marché. Le seul endroit de la planète où je pouvais faire du développement et encore gagner de l'argent c'était en Europe.

28:22

[M. Latombe] Pour deux raisons, la première c'est que les européens achetaient plutôt des solutions européennes et en plus ils étaient sur un marché en croissance.

28:27

[M. Latombe] Et donc on l'a bien vu entre Schrems I et Schrems II.

28:31

[M. Latombe] l'augmentation de la part de marché des hyperscalers.

28:37

[M. Latombe] était très importante, puisqu'ils ont passé à quasiment 80%, un peu moins de 80% de part de marché, dans un marché qui avait fait x10 pendant la période.

28:45

[M. Latombe] se sont gavés pendant cette période-là.

28:47

[M. Latombe] Donc le fait de leur dire maintenant le marché européen risque d'être fermé.

28:51

[M. Latombe] il risque d'y avoir des petits mouvements boursiers assez importants et je ne suis pas sûr que ça fonctionne aussi bien que ça.

28:57

[Benjamin] C'est un coup de poker de part et d'autre ?

29:01

[M. Latombe] Ah ben Trump est toujours dans cette logique là.

29:04

[M. Latombe] Il suffit de voir comment il a réagi, comment il a essayé de faire réagir à l'attaque chinoise indirecte sur DeepSick.

29:10

[M. Latombe] DeepSycle, le moteur d'intelligence artificielle.

29:13

[M. Latombe] soit 10 ans à 6 millions, j'y crois pas, je pense que c'est beaucoup.

29:15

[M. Latombe] C'était une très belle opération de communication de la part des Chinois.

29:21

[M. Latombe] Ils ont fait perdre une valorisation boursière d'enfer aux américains en leur disant, attendez les gars, nous on est capable de faire aussi bien que vous.

29:27

[M. Latombe] Beaucoup, beaucoup moins cher.

29:28

[M. Latombe] Et puis au fait vous nous avez mis sur la liste d'interdictions d'export de puces.

29:33

[M. Latombe] même avec des puces d'anciennes générations, on est capable de faire aussi bien que vous donc Pfff

29:36

[M. Latombe] votre export on s'en fiche un peu.

29:38

[M. Latombe] Dans la seconde qui suit, les marchés boursiers se sont effondrés.

29:41

[Aeris] moins 15% en 24 heures, ça fait mal.

29:43

[M. Latombe] Ça fait très très mal. C'était

29:46

[M. Latombe] Pour expliquer aux américains, il fallait arrêter de jouer.

29:49

[M. Latombe] c'est une réponse du berger à la bergère. Et donc en fait, Trump ne fonctionne que dans une discussion bilatérale.

29:54

[M. Latombe] Et dès qu'il est fort, il en profite. Dès qu'il a un peu d'opposition.

30:02

[M. Latombe] avec son voisin mexicain en disant ben je vous mets des droits de douane ah oui mais peut-être qu'on pourrait ah vous voulez discuter ? bon alors on prend un peu de temps puis on discute

30:09

[M. Latombe] parce qu'il a senti aussi qu'il avait un petit problème à gérer.

30:12

[M. Latombe] et donc il faudra qu'on rentre dans cette logique là avec lui.

30:15

[Benjamin] Et aujourd'hui vous êtes confiant que l'Europe est suffisamment unie pour tenir tête à Trump ?

30:20

[M. Latombe] Non, c'est bien ça mon inquiétude. J'aimerais bien savoir ce qui va se passer surtout en Allemagne, parce que c'est quand même un gros moteur et qu'ils sont en élection le 23 et que je ne sais pas ce que ça va donner.

30:30

[M. Latombe] On voit bien d'ailleurs que

30:32

[M. Latombe] là-dessus les américains jouent aussi. L'intervention de Musk dans la campagne allemande, elle n'est pas faite pour le décorum.

30:40

[M. Latombe] Certainement de la part de Musk.

30:42

[M. Latombe] un mouvement de fond de

30:45

[M. Latombe] théorie de sa part et de vision politique de sa part, mais il y a aussi l'idée que plus l'Europe sera affaiblie

30:51

[M. Latombe] seront capacités de prendre la main.

30:53

[M. Latombe] Il va falloir qu'on voit comment est-ce que la Commission européenne joue, joue avec X et avec les autres.

31:00

[M. Latombe] s'il n'y a pas de réaction au titre du DSA sur les plateformes du type

31:05

[M. Latombe] on risque d'avoir des vrais soucis.

31:06

[Aeris] les réactions sont même assez lentes au final quand on voit les ingérences qu'il y a eu au niveau des réseaux sociaux par les états unis et même sur d'autres élections

31:14

[Aeris] Et au final, on voit pas vraiment de réaction de côté européen. Le DPP pourrait même prononcer les interdictions des réseaux sociaux et autres.

31:24

[Aeris] EDPB c'est le lac nil européen, lac nil, lac nil.

31:27

[Aeris] et à des mesures de coercition pour leur dire arrêtez vos suspensions des réseaux sociaux.

31:34

[M. Latombe] C'est ce que j'essayais de dire tout à l'heure, j'ai l'impression que la Commission européenne est assez lapin dans les phares de voiture, c'est-à-dire qu'elle est paralysée, elle ne sait pas trop comment elle doit réagir, si elle doit taper fort, pas fort, etc.

31:43

[M. Latombe] Et elle a des injonctions un peu contradictoires, c'est qu'elle a besoin aussi de protéger les pays de l'Est, de l'Europe, de l'invasion russe, et que les seuls, les Américains, sont en capacité aujourd'hui de fournir des armes et de donner un certain nombre de choses.

31:57

[M. Latombe] Pour l'instant la commission n'a fait que lancer des enquêtes.

32:03

[M. Latombe] y a rien contre les personnes.

32:05

[M. Latombe] à la commission était peut-être un des rares seuls qui avait la capacité à publiquement prendre position et à essayer de faire bouger les choses.

32:13

[M. Latombe] D'ailleurs ça s'est vu parce qu'il a quand même affronté Musk plusieurs fois avant la campagne électorale où ça a été très violent.

32:20

[M. Latombe] Ce qui est très marrant, c'est que c'est Niel qui a pris la suite parce qu'il a dû se dire qu'il y avait un moyen de dire quelque chose. Ce qui est bien, moi tant que tout le monde commence à s'y mettre, moi ça me bat.

32:27

[M. Latombe] Enfin, jusqu'à aller proposer à Musk d'aller se faire un contre un devant un Lidl quelque part dans le sud de la France. Y'a quand même des déguites !

32:35

[M. Latombe] Mais il n'empêche que

32:36

[M. Latombe] La commission est un peu bloquée, elle n'a fait que lancer des investigations, elle n'a pas prononcé de sanctions.

32:42

[M. Latombe] alors qu'il en faudrait. Donc je soutiens parfaitement l'initiative d'Éric Bottorel, qui est allé voir le procureur de Paris pour dire « Bon, maintenant ça suffit, il y a un semple de choses ».

33:00

[M. Latombe] Je vois que Jornel Barraud est quand même très très pushing sur un son.

33:03

[M. Latombe] sur un centre de sujets.

33:05

[M. Latombe] Il a embarqué quand même une partie de l'Allemagne.

33:14

[M. Latombe] dont Charles ne voulait pas en parler, bah il commence à en parler parce que bah

33:18

[M. Latombe] bien compte qu'ils ont un vrai problème eux aussi économique.

33:22

[Aeris] Et politique en plus en Allemagne.

33:23

[M. Latombe] Alors, et qui est en plus amélioré en tout cas pour Scholtz par le fait qu'il soit un peu à la traîne dans les sondages et qu'il a besoin de montrer des muscles pour montrer que c'est un dirigeant fort.

33:33

[M. Latombe] Mais d'un côté nous ne sommes pas forcément dans une situation politique super forte non plus et donc l'union fera la force.

33:39

[M. Latombe] J'espère comme ça que ça va se passer.

33:42

[M. Latombe] Mais c'est pas gagné, on a quand même quelques pays qui jouent un peu cavalier, les Hongrois sont un peu bizarres dans ce sens.

33:48

[M. Latombe] Ils aiment beaucoup les américains mais d'un côté ils aiment beaucoup les chinois aussi, ils sont prêts à offrir du cloud aux chinois.

33:54

[M. Latombe] Donc on a des vraies questions sur le

33:55

[M. Latombe] sur le sujet.

33:57

[Benjamin] Et alors, si on revient sur l'IA, là on est

34:02

[Benjamin] On a eu des annonces d'investissements étrangers canadiens, je crois en particulier.

34:12

[Benjamin] Alors moi qui n'ai pas très bien suivi cette actualité.

34:16

[Benjamin] à quels impacts et surtout quelles sont les causes et les raisons de

34:22

[Benjamin] de ces investissements.

34:30

[M. Latombe] Alors d'abord on n'a pas de flics.

34:33

[M. Latombe] Qu'on soit clair, l'État n'a pas beaucoup d'argent, on est sur un budget qui a été voté à Ricrac, sur lequel on a un gros difficile. Donc faire des investissements aujourd'hui sur des centaines de milliards de

34:42

[M. Latombe] c'est très compliqué pour l'Etat français tel quel.

34:46

[M. Latombe] solutions pour faire des investissements, c'est soit on a la capacité de le faire soi, soit on faut qu'on demande à d'autres de le faire pour nous.

34:52

[M. Latombe] L'Europe va en mettre un petit peu mais c'est pas suffisant non plus. Ça n'a pas la puissance de ce que les Américains ont fait.

34:58

[M. Latombe] Et ça c'est aussi un peu Bercy, ce que je disais tout à l'heure, la volonté de la France était

35:02

[M. Latombe] d'accueillir les capitaux étrangers.

35:05

[M. Latombe] ils se sont ouverts.

35:07

[M. Latombe] à la possibilité de construire des data centers en frein.

35:10

[M. Latombe] plutôt une bonne nouvelle.

35:15

[M. Latombe] d'autres sociétés. Ma vraie question aujourd'hui c'est…

35:19

[M. Latombe] investir en France.

35:21

[M. Latombe] La vraie question c'est si on met des données dedans, elles sont sous quel régime juridique, elles sont protégées, comment ? C'est la question.

35:29

[M. Latombe] on va voir, on a un vrai sujet, c'est que les américains

35:37

[M. Latombe] que ce soit eux qui décident des puces nécessaires pour faire les calculs.

35:41

[M. Latombe] Donc si par l'intermédiaire d'autres, notamment les Emiratis, qui ont un accès aux puces américaines beaucoup plus facilement, ont la capacité d'avoir de la puissance de calcul ici en Europe, ça nous permettra quand même de faire des modèles d'IA et de

35:51

[M. Latombe] de faire de l'apprentissage et de pouvoir les développer.

35:55

[M. Latombe] mais il faut absolument que nous ayons une certitude de protection.

36:01

[M. Latombe] à la fois en juridique.

36:02

[M. Latombe] c'est pas simplement se dire que c'est

36:04

[M. Latombe] super protégé par des systèmes.

36:08

[M. Latombe] Cloudflare ou autre il faut qu'on ait absolument aussi la certitude que juridiquement

36:12

[M. Latombe] en capacité de garder la main sur ces données.

36:14

[M. Latombe] Donc c'est toute la question que j'ai posé au gouvernement.

36:19

[M. Latombe] qu'est-ce sera le régime juridique applicable.

36:21

[M. Latombe] Et ça sera mon attention dans les jours qui viennent.

36:23

[Benjamin] On parlait de dizaines de milliards d'euros, c'est ça.

36:27

[M. Latombe] On est à 109 milliards au total, en quelques jours.

36:28

[Benjamin] 109 milliards.

36:30

[M. Latombe] aussi relativiser les choses. C'est 109 milliards annoncés, c'est un peu

36:34

[M. Latombe] On n'a pas l'échec et on n'a pas l'argent sur le compte de l'État à la Banque de France. On est sur une

36:42

[M. Latombe] on va voir comment est-ce que ça se fait.

36:44

[M. Latombe] Et puis on aura la question aussi de où est-ce qu'on est construit. Et donc un data center, c'est quand même de l'utilisation beaucoup d'électricité.

36:51

[M. Latombe] et d'utilisation d'eau.

37:00

[Aeris] Est-ce qu'on n'aurait pas une question aussi à se poser, même de l'intérêt de l'IA ? On sait que l'IA aujourd'hui pose énormément de problèmes en termes d'écologie, même en termes d'usage. On a vu l'IA aujourd'hui être utilisé beaucoup pour la manipulation politique.

37:12

[Aeris] Et au final, on voit assez peu l'intérêt réel.

37:16

[Aeris] de mettre autant d'argent dans une technologie qui n'apporte pas tant que ça. Et j'ai l'impression aussi qu'on suit beaucoup les américains.

37:22

[Aeris] et on pourrait se dire bah en fait on n'a pas besoin de cette technologie et on essaie de le faire différemment.

37:26

[Aeris] sans ça.

37:29

[M. Latombe] Faire différemment, oui très certainement il faudra qu'on travaille sur le sujet et je pense que

37:32

[M. Latombe] l'apprentice, enfin le message qui a été aussi passé par Deepthik, quoi qu'on en pense.

37:38

[M. Latombe] c'est beaucoup moins important en volume que les large modèles américains.

37:42

[M. Latombe] et même les larges modèles européens comme celui de Mistral.

37:44

[M. Latombe] comme celui de Mistral.

37:45

[M. Latombe] La vraie difficulté, c'est qu'avant de pouvoir spécifier des

37:48

[M. Latombe] des algorithmes d'IA, on a quand même besoin d'avoir

37:58

[M. Latombe] l'apprentissage sur les modèles larges.

38:00

[M. Latombe] Le vrai usage et le vrai intérêt serait qu'on ait des modèles en open source.

38:06

[M. Latombe] entraîner, fine tuner, améliorer.

38:09

[M. Latombe] dans des conditions beaucoup plus réduites.

38:12

[M. Latombe] Le seul vrai problème, c'est que les Américains

38:22

[M. Latombe] Donc le code était utilisé par tout le monde, les poids et mesures du modèle étaient utilisés.

38:28

[M. Latombe] Donc tout ce qui a permis l'entraînement n'était pas connu.

38:30

[M. Latombe] d'où la question de ce qu'ils ont piqué des informations en open.

38:34

[M. Latombe] Mais on a besoin de ces modèles open source et les américains se sont rendu compte que le modèle open source était un vrai problème.

38:41

[M. Latombe] Et donc ils ont commencé, ils commencent à se dire que l'open source

38:44

[M. Latombe] de l'open source américain.

38:46

[M. Latombe] open source étranger, ce n'est pas une bonne idée.

38:48

[M. Latombe] Vous voyez bien qu'aujourd'hui on a quand même besoin à un moment ou un autre de pouvoir développer la capacité à pouvoir se passer des américains si on n'a plus accès ni commercialement ni en open source à des modèles larges.

38:59

[M. Latombe] Et on a besoin de ces modèles larges pour ensuite les

39:00

[M. Latombe] les spécifier sur les cas d'usage dont on a besoin.

39:04

[M. Latombe] C'est marrant de jouer avec le chat de Mistral, c'est marrant de jouer avec le ChatGPT

39:17

[M. Latombe] sans avoir besoin d'avoir des petites mains qui regardent la boîte de conserve dans tous les sens pour savoir si

39:20

[M. Latombe] pour savoir si elle est conforme ou pas conforme.

39:22

[M. Latombe] important d'avoir des modèles très spécifiques pour pouvoir faire par exemple du contrôle de mammographie.

39:29

[M. Latombe] pour permettre de s'assurer qu'il n'y a pas de cancer du sein et de les détecter le plus vite possible.

39:33

[Aeris] Oui mais ça pour le coup moi je sais très bien de quoi je parle parce que c'était mon rapport de fin d'aide d'étude de 2008 et on faisait déjà ça avec des technologies qui étaient

39:41

[Aeris] qui nécessitent pas la puissance de calcul aujourd'hui et les larges modèles et on a même des résultats qui sont meilleurs que certains apprentissages aujourd'hui de médicaux.

39:47

[M. Latombe] Oui, sur certains sujets on était déjà en avance et on pouvait le faire, sur d'autres on n'est plus dans cette capacité là.

39:54

[M. Latombe] et on a développé tellement d'outils.

40:02

[M. Latombe] Les armées en ont besoin mais aussi les entreprises et aussi les hôpitaux parce qu'ils ont besoin de traiter différentes données qui sont des données

40:09

[M. Latombe] d'imagerie mais aussi des données qui sont

40:14

[M. Latombe] qui sont aussi des données d'entretien ou de compte rendu et tout ça c'est

40:18

[M. Latombe] par le l'IA avec des LLM

40:21

[Benjamin] C'est à dire qu'on sent bien aujourd'hui que

40:24

[Benjamin] il y a un effet de mode mais qu'il y a des usages sous-jacents qui sont probablement utiles d'un point de vue industriel et commercial.

40:34

[Benjamin] et pas que pour faire des photos du Pape en doudoune.

40:37

[M. Latombe] Ah non non mais, par contre, que ça soit utilisé pour faire des defects dans tous les coins parce que c'est marrant et que voilà Ah ah oui !

40:43

[M. Latombe] que ce soit utilisé par des états pour faire de l'ingérence facile ? Oui !

40:47

[M. Latombe] qu'aujourd'hui avec des LLM en open source bien bricolé avec des gens qui se kiffent.

40:50

[M. Latombe] ceux qui font ça bien.

40:52

[M. Latombe] vous êtes en capacité de générer une campagne de

40:55

[M. Latombe] de désinformation assez forte et d'ailleurs

40:57

[M. Latombe] les Chinois, les Américains et les Russes ne s'en privent pas.

41:01

[M. Latombe] ils le font à des degrés différents, les Russes c'est totalement débridé, les Chinois c'est un peu plus sux, et les Américains ils le font pas directement parce qu'ils n'ont pas le droit de le faire officiellement mais

41:10

[Aeris] C'est des intérêts privés surtout aux États-Unis.

41:12

[M. Latombe] Pourtant bien que les intérêts privés sont derrière le fond.

41:14

[M. Latombe] Mais aujourd'hui

41:15

[M. Latombe] les cas d'usage qui sont les plus connus de tout le monde, c'est effectivement les defects ou ce genre de choses.

41:20

[M. Latombe] Mais ce n'est pas ça aujourd'hui qui va créer de la valeur dans les entreprises, qui va créer de la valeur dans les entreprises et la capacité.

41:26

[M. Latombe] à faire des réunions avec un compte rendu qui est ensuite envoyé à chacun des dessinataires avec un agenda, avec un arbre décisionnel, avec

41:34

[M. Latombe] Il y a plein d'usages.

41:35

[Benjamin] En fait, il y a un vrai enjeu de valorisation du patrimoine culturel, que ce soit pour une réunion ou pour des bouquins, des contenus audio, vidéo ou

41:43

[M. Latombe] C'est comment est-ce que je fais de la synthèse de documents quand j'ai besoin de faire une synthèse de documents pour une décision mais en justice et c'est une discussion qu'on a en ce moment avec

41:52

[M. Latombe] Comment est-ce qu'on va pouvoir

41:53

[M. Latombe] On voit bien qu'on a un problème avec les magistrats.

41:55

[M. Latombe] magistrats qui sont surbookés, qui ont trop de dossiers, qui ne sont pas en capacité de répondre.

41:59

[M. Latombe] peut-être que l'IA va leur permettre justement d'alléger une partie de leur travail et de les concentrer sur la vraie difficulté des dossiers.

42:08

[M. Latombe] Bon maintenant il ne faudra pas non plus que ça devienne l'outil Becky qui fait tout à la place de tout le monde et qu'on ait plus simplement que le magistrat qui met sa signature au bas de la page. J'espère que ça ne sera pas ça et je ne veux pas que ça soit ça.

42:18

[M. Latombe] que le lumen reste décisionnaire mais

42:23

[M. Latombe] le temps utilisé à des tâches qui sont

42:25

[M. Latombe] des tâches non à valeur ajoutée ou à valeur ajoutée très faible et que

42:29

[M. Latombe] et que du coup ça va meilleur aux gens de se concentrer sur là où ils ont une vraie valeur ajoutée, là on sera gagnants, ce seront des vrais cas d'usage.

42:35

[M. Latombe] Ensuite les defects et tout ça c'est rigolo mais c'est pas ce qui fait la valeur dans les entreprises.

42:39

[Benjamin] vous parliez de d'IA open source aujourd'hui je crois qu'il ya un vrai débat sur qu'est ce que ça veut dire que de l'IA open source parce que

42:47

[Benjamin] Dans les années 80, open source, on utilisait tous des logiciels compilés, donc ça voulait dire qu'on avait le code source qui permettait de compiler le

42:53

[Benjamin] le programme, puis est venu le mode SaaS, cloud, où on utilise des logiciels en ligne, donc le programme compilé, l'utilisateur ne l'a plus.

43:02

[Benjamin] on s'est décalé d'un cran et puis là aujourd'hui on se rend compte que ben

43:10

[Benjamin] soit d'utiliser le modèle entraîné, soit de le générer, si on n'a pas le dataset initial.

43:16

[Benjamin] en fait on n'est pas capable de reproduire un fonctionnement et du coup on est obligé de faire confiance à

43:25

[Benjamin] à la personne qui nous fournit le service.

43:26

[M. Latombe] et nous fournir le service. C'est exactement ce que DeepSeek a fait

43:29

[M. Latombe] laissé le code libre

43:31

[M. Latombe] Tout le monde pouvait l'utiliser

43:37

[M. Latombe] c'était faisable. Ils avaient mis les poids et mesures pour que tout le monde puisse l'utiliser. Ils n'avaient simplement pas dit quels étaient les datasets sur lesquels ils avaient entraîné.

43:44

[M. Latombe] Deux raisons très certainement, c'est qu'il y avait des données

43:47

[M. Latombe] dont il n'y avait pas forcément envie que nous sachions qu'ils les avaient.

43:51

[M. Latombe] Et puis très certainement, ils ont fait aussi de la distillation, c'est-à-dire qu'ils ont entraîné leur modèle via un modèle qui est certainement

43:56

[M. Latombe] qui est certainement de chat de GPT ce qui permettait de

43:58

[M. Latombe] de contrôler et d'améliorer les choses.

44:00

[M. Latombe] Donc l'open source en IA pour l'instant, en l'état actuel des choses, c'est à la fois le code, les poids et mesures.

44:08

[M. Latombe] Ce qui donc veut dire que le data center est une des composantes les plus importantes. Et là on revient au data center et c'est que la donnée.

44:16

[M. Latombe] carburant absolument incontournable pour l'IA et donc

44:20

[M. Latombe] On pourra avoir tous les modèles libres qu'on voudra même à l'état de l'art, tant qu'on n'a pas des data sets et des données et une capacité à entraîner, ça marchera pas. D'où la question qui se pose.

44:28

[M. Latombe] qui se posent aujourd'hui.

44:29

[M. Latombe] de savoir si RGPD est IA-Act

44:35

[M. Latombe] Je pense que ça ne fonctionne pas.

44:37

[M. Latombe] On fais pas rentrer un rond dans un carré.

44:38

[M. Latombe] C'est à dire qu'aujourd'hui le RGPD nous dit, si on utilise des données personnelles qui vous concernent, vous avez un à être informé et deux vous avez la possibilité de demander à ne plus être dans ces données.

44:51

[M. Latombe] Comment je fais quand j'ai un modèle d'IA qui a été entraîné sur des données personnelles ?

44:54

[M. Latombe] J'essaie d'effacer toutes les bouts de traces qu'il va y avoir à la sortie du modèle d'IA. Bah c'est très

44:59

[M. Latombe] c'est très compliqué parce que si je pose une question, j'ai pas forcément la même réponse que si je pose une autre question. Donc trouver toutes les traces, ça va être compliqué.

45:05

[M. Latombe] Autre solution, c'est que je demande à ce que le modèle d'IA soit entraîné sur le dataset moins mes données personnelles.

45:14

[M. Latombe] économiquement pas viable et donc on voit bien que RGPD-IA sur

45:17

[M. Latombe] Au moins ce point là ça colle pas.

45:20

[M. Latombe] Et on l'a bien vu avec ChatGPT au départ, quand c'est la CNIL

45:23

[M. Latombe] italienne qui a interdit de ChatGPT.

45:27

[M. Latombe] C'est marrant mais ce qui s'est passé c'est que dans la seconde qui suivait avec un bon VPN, les italiens qui avaient utilisé le chat GPT depuis trois jours sont allés en Autriche pour

45:34

[M. Latombe] pour utiliser ChatGPT version autrichienne. Bon bah voilà, on a résolu le problème, c'est à dire que ça sert à rien. Donc il va falloir qu'on pense autrement. L'IA va nous obliger à penser autrement.

45:44

[Benjamin] Pas forcément parce que si les données italiennes ont été retirées du dataset et que ça a été réentraîné

45:51

[M. Latombe] Ah mais non, ils ont pas été interdits. Le problème c'est que les italiens avaient simplement interdit l'usage.

45:54

[Aeris] L'usage oui mais pas le modèle.

45:55

[M. Latombe] Mais parce qu'ils ne savaient pas ce qu'il y avait dedans. Le vrai problème c'est ça.

45:58

[Aeris] Il pourrait aussi y avoir une APD, je pense en particulier à l'APD norvégienne, qui hésite pas à remonter à EDPB en disant bonjour, moi j'ai un problème dans mon pays, tu me l'interdis sur l'intégralité du sol européen.

46:07

[M. Latombe] Oui, ça prend du temps et vu la vitesse d'évolution des modèles et des entre-eux.

46:12

[M. Latombe] Donc la vraie question qui va se poser, c'est

46:16

[M. Latombe] est-ce qu'on va réussir à faire ?

46:18

[M. Latombe] Et ça, on est au début de la réflexion.

46:20

[M. Latombe] est-ce qu'on est en capacité d'anonymiser les données personnelles vraiment ?

46:25

[M. Latombe] qui a été prévu, c'est très compliqué de pouvoir le profiler.

46:26

[M. Latombe] pouvoir le prouver, il faut qu'il n'y ait pas de liens possibles de réidentification, que ça soit permanent, enfin il y a plein de conditions.

46:31

[M. Latombe] Autre solution, est-ce qu'on peut utiliser des données synthétiques pour entraîner de l'IA ?

46:34

[M. Latombe] on n'est pas dans cette capacité.

46:42

[M. Latombe] brutes et des données qui sont

46:44

[M. Latombe] bien taguées, bien expertisées et qu'on sache exactement ce qu'on se

46:50

[M. Latombe] Et ensuite on aura la question de l'avatarisation.

46:51

[M. Latombe] Est-ce qu'on est en capacité de faire ce genre de choses pour pouvoir entraîner malades ? Mais on n'en est pas là !

46:56

[M. Latombe] Et donc on a cette question devant nous de comment est-ce qu'on protège les données personnelles pendant que l'IA est en cours.

47:02

[M. Latombe] d'expansion et que les technologies évoluent.

47:05

[M. Latombe] et on a des technologies qui évoluent quasiment toutes les semaines.

47:09

[M. Latombe] d'avoir des décisions de

47:16

[M. Latombe] et non juridiquement fiable.

47:18

[Benjamin] mais il y a une problématique RGPD parce que oui si on entraînait un modèle avec des données personnelles même si on a recueilli le consentement, qu'est-ce qui se passe si la personne retire le consentement ?

47:31

[Benjamin] on peut imaginer que si on a donné son consentement, on ne puisse pas le retirer aussi facilement parce que c'est comme si j'ai publié ma photo dans un journal, je ne peux pas aller arracher toutes les pages qui ont été imprimées.

47:42

[Aeris] Mais aujourd'hui juridiquement c'est compliqué. Je sais ça, ça tient difficilement.

47:45

[M. Latombe] Oui, j'aurais dit qu'on s'est compliqués. Et c'est d'autant plus compliqué sur les données sensibles du type données de santé.

47:51

[M. Latombe] pour une raison particulière, pour une finalité particulière, la question c'est la réutilisation de ces données pour une autre finalité.

47:57

[M. Latombe] pour autant étant dans le même champ de recherche.

48:00

[M. Latombe] on pourrait penser que c'est pas grave, mais comme le consentement n'a pas été donné pour cette finalité-là précise, parce qu'à l'époque on y a pas pensé, est-ce que

48:05

[M. Latombe] est-ce qu'on peut continuer à les utiliser ? Et ça, c'est d'autant plus compliqué.

48:08

[M. Latombe] Et comme on a besoin absolument de confiance entre

48:12

[M. Latombe] les citoyens.

48:14

[M. Latombe] et l'état et les modèles d'IA, il faut absolument qu'on arrive à régler ce problème de confiance.

48:19

[M. Latombe] C'est pour ça qu'au début du Sommet on a parlé beaucoup d'Ia de confiance et c'était une bonne idée.

48:23

[M. Latombe] ma crainte c'est que je n'ai pas vu aujourd'hui d'avancer concrète au moment du sommet sur ce qu'est une IA de confiance et comment ça fonctionne.

48:30

[M. Latombe] Je pense que tout ça est à construire dans les mois et les années qui viennent.

48:33

[Benjamin] Et déjà pour qu'il y ait de la confiance, il faudrait justement pouvoir avoir accès au data set parce que la problématique aujourd'hui qu'on voit DeepSeek ou même TadGPT, c'est qu'en fait

48:42

[Benjamin] il y a probablement des données personnelles qui violent le RGPD.

48:46

[Benjamin] Mais on ne le sait même pas.

48:48

[Benjamin] En fait on ne le sait même pas parce qu'une fois que le modèle est entraîné c'est devenu une boîte noire et on a beaucoup de mal. Alors parfois on voit des choses qui ressortent et

48:56

[Aeris] On arrive à bricoler et y a le

48:57

[Benjamin] Et on voit bien que

48:58

[Aeris] Je crois que c'était le New York Times qui avait justement réussi à montrer qu'ils arrivaient à ressortir les données d'entraînement entrérendant.

49:03

[M. Latombe] Oui. En fait, l'idée, c'est de se dire, comme je sais ce que je rentre, je vais voir ce qui sort. Et donc si par analogie, si j'ai trouvé ça en sortie, c'est qu'à la rentrée, j'ai eu ça.

49:16

[M. Latombe] qu'on ait cette capacité à expertiser les modèles, parce que justement le nerf de la guerre sera

49:20

[M. Latombe] probablement pas le code, probablement pas les points et mesures mais certainement les datasets d'entraînement.

49:26

[M. Latombe] notamment pour des personnes qui ont webscrapé à bloc.

49:30

[M. Latombe] et qui auront utilisé ça sans se poser de questions. Et on peut penser.

49:32

[M. Latombe] on peut penser à des grands américains qui

49:35

[M. Latombe] qui font des moteurs de recherche, des choses comme ça.

49:36

[Aeris] Aujourd'hui les machines sont sous l'eau à cause des désirs, on se fait brute forcer tous les jours.

49:40

[M. Latombe] Oui, ou d'une boîte qui a un gros OS avec un gros système d'exploitation et plein d'appli avec une lettre et puis trois chiffres et qui est en capacité de regarder tout ce qui se passe dans les mails.

49:51

[M. Latombe] pouvoir vous aider ensuite à vous améliorer mais

49:55

[M. Latombe] ils ont fait des informations qui étaient dans les mails.

49:57

[Benjamin] Mais est-ce que ça veut dire que Alors je pense par exemple à l'initiative OpenLLM.

50:02

[Benjamin] que ces initiatives qui offrent plus de transparence.

50:08

[Benjamin] Elles ont vocation à être pérennisées et voir même un

50:12

[Benjamin] Est-ce que ça peut être le seul mode de fonctionnement ?

50:16

[M. Latombe] C'est un mode très important parce qu'il est

50:18

[M. Latombe] parce qu'il est beaucoup plus transparent et donc beaucoup plus acceptable, il a une difficulté, c'est que

50:23

[M. Latombe] pour l'instant sauf à ce que Deep

50:29

[M. Latombe] Il faut énormément de données.

50:31

[M. Latombe] La vraie question c'est à la fois où est-ce que je peux avoir des bac à sable et des data sets qui me permettent d'entrer.

50:34

[M. Latombe] me permettent d'entraîner.

50:35

[M. Latombe] et où est-ce que je peux trouver de l'argent pour pouvoir faire tourner avec des puissances de calculs relativement importantes.

50:40

[M. Latombe] Et l'open source ne s'était jamais posé ces questions là jusqu'à présent. Et donc on a une vraie question de financement et de

50:47

[M. Latombe] si on n'a pas

50:48

[M. Latombe] brics là on n'y arrivera pas donc on aura besoin à la fois de l'open source et aussi de modèles

50:53

[M. Latombe] entrainés qui font avancer la recherche et qui permettent ensuite de driver le reste.

50:58

[M. Latombe] C'est un équilibre. Vous voyez bien ce qui s'est passé avec Lucy.

51:05

[M. Latombe] Et je peux comprendre l'idée de dire, on a fait un truc, maintenant je le mets à disposition de tout le monde et tout le monde utilise.

51:10

[M. Latombe] C'est la version open source classique ancienne qui n'avait pas posé problème, sauf que là

51:16

[Aeris] Ça dégénère un peu.

51:16

[M. Latombe] Tout le monde joue avec ?

51:18

[M. Latombe] il n'est pas entraîné, il n'est pas bien entraîné, donc ça marche pas. Et donc tout le monde lui tombe dessus en disant que c'est une énorme daube. Bon bah

51:24

[M. Latombe] c'est simplement que l'IA a changé les habitudes aussi de l'open source, et donc il faut

51:28

[Aeris] On avait aussi ça même sur des anciens logiciels, les premières versions se faisaient un peu massacrer au la sortie, mais ça, Gliya, là, c'est particulièrement savoureux.

51:36

[M. Latombe] Le truc c'est que c'était aussi dans un autre moment avec une vision de la société qui n'est pas tout à fait la même et qui aujourd'hui aime bien les produits totalement finis dès qu'ils arrivent.

51:45

[Benjamin] C'était avant les réseaux sociaux.

51:46

[M. Latombe] C'est avant tout ça !

52:02

[Benjamin] Moi je pense surtout qu'il y a une méconnaissance de à quoi servent ces outils.

52:06

[Benjamin] C'est à dire que demander tout et n'importe quoi à un LLM, forcément ça va mal se passer. Ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure. À quoi ils servent ces outils ? Pourquoi on en a besoin ?

52:15

[Benjamin] Et c'est probablement là que c'est plus de mon point de vue très personnel, une erreur de communication sur à quoi servent ces outils et pas

52:27

[Benjamin] C'est à quoi servent ces outils et

52:29

[Benjamin] et qu'est-ce qu'on doit en faire et où on veut les amener ?

52:33

[M. Latombe] Mais c'est là où

52:36

[M. Latombe] Et donc l'IA par extension, c'est soit un moteur de recherche.

52:41

[M. Latombe] un truc qui permet de faire mus avec de la vidéo et des images.

52:45

[M. Latombe] Et d'ailleurs c'est un des problèmes de Google, c'est que beaucoup de personnes utilisent dorénavant les LM comme moteur de recherche pour avoir des informations et accéder directement à l'information.

52:53

[M. Latombe] Sauf que si vous rédigez mal votre prompt.

52:55

[M. Latombe] vous ne faites pas aller bien le calibrage du truc ça marche pas

52:58

[Aeris] On obtient n'importe quoi !

52:59

[M. Latombe] Et on obtient vraiment n'importe quoi.

53:01

[M. Latombe] il faut qu'on arrive à montrer aux gens que l'intelligence officielle, ça n'est pas que ça.

53:06

[M. Latombe] ce sont aussi des capacités.

53:10

[M. Latombe] J'ai beaucoup de conserverie chez moi.

53:13

[M. Latombe] on met des sardines de façon très particulière. Tête bêche avec de l'huile et tété comme il faut.

53:18

[M. Latombe] On fait tout ça dans des atmosphères qui sont des atmosphères très froides. Il fait 6 degrés dans les endroits et il faut toujours à la fin de l'année, il faut mettre des petites mains qui mettent les

53:29

[M. Latombe] généralement celle qui a déjà mis en boîte pendant longtemps, qui a pris l'habitude de savoir comment ça fonctionne et qui le fait quasiment les yeux fermés.

53:36

[M. Latombe] en bout de chaîne pour vérifier que la boîte, visuellement, correspond bien à ce qu'il faut avant qu'elle soit fermée et stérilisée.

53:43

[M. Latombe] c'est typiquement un truc sur lequel avec 3-4 caméras

53:45

[M. Latombe] et de l'IA on est en capacité de pouvoir entraîner un modèle qui dit alors là c'est

53:51

[M. Latombe] juste mais c'est acceptable là ça ne l'est pas. Et puis.

53:54

[M. Latombe] quel est le niveau d'acceptabilité.

54:00

[M. Latombe] 6 heures à regarder à 6 degrés des boîtes passer.

54:04

[M. Latombe] pose plein de questions mais au moins physiquement elle n'aura pas à subir ça.

54:08

[M. Latombe] La question qu'il faudra qu'on se pose à ce moment-là, c'est à quoi on sert ?

54:11

[M. Latombe] à quoi on utilise les compétences de cette personne pour le bien de l'entreprise. Peut-être que…

54:15

[M. Latombe] elle peut justement commencer à réfléchir à un changement de process dans la chaîne.

54:20

[M. Latombe] C'est un truc que le LM ne sait pas faire pour l'instant.

54:23

[M. Latombe] Donc il faut vraiment qu'on arrive à trouver des cas d'usage qui correspondent au quotidien des gens.

54:27

[M. Latombe] Et aujourd'hui, simplement de l'interrogation par prompt, c'est marrant, mais ça fait une disserte de philo pour les étudiants, c'est chouette, mais c'est tout.

54:33

[Aeris] Après le problème c'est aussi le discours commercial et publicitaire qui est autour parce que la plupart le vendent comme ça, mais prenez un LLM, mettez-le chez vous, vous allez pouvoir en faire ce que vous voulez.

54:40

[Aeris] Et il y a très peu d'éducation à ce que ça fait réellement, comment ça s'utilise, et c'est très grand public en deux ans et sans aucun encadrement.

54:48

[Benjamin] Et les cas d'utilisation qu'on a l'habitude de voir aujourd'hui.

54:57

[Benjamin] enfin sur Google ou Qwant ou Bing ou peu importe mais d'un point de vue écologique

55:03

[M. Latombe] J'aime bien Qwant mais ça marche pas très bien. Pas d'offense monsieur Klaba, pour l'instant c'est pas tout à fait au point.

55:16

[Benjamin] C'est d'un point de vue écologique, c'est pas du tout performant.

55:21

[Benjamin] Et puis pour faire des calculs c'est encore pire.

55:24

[Benjamin] Donc il y a un petit côté magique derrière les LLM, c'est qu'on a

55:28

[Benjamin] on a l'impression que ça peut passer le test de Turin, ou que ça peut tout faire, mais

55:34

[M. Latombe] Oui et puis il y a une vision assez start-upienne de la réussite et de la valorisation et de

55:42

[M. Latombe] création à partir de rien de quelque chose.

55:46

[M. Latombe] est aussi mêlée d'une crainte.

55:48

[M. Latombe] qui du coup le rend désirable, c'est quand même malheureux mais l'humain est quand même

55:52

[M. Latombe] toujours basé là-dessus, c'est qu'il désire des choses qui lui font peur.

55:57

[M. Latombe] L'IA fait peur aussi à des personnes qui pour une fois n'étaient pas

56:07

[M. Latombe] de main d'oeuvre, voilà.

56:11

[M. Latombe] évincé par la voiture.

56:13

[M. Latombe] Là, on commence à toucher des métiers de réflexion, de col blanc.

56:18

[M. Latombe] de cadres intermédiaires, de cadres supérieurs qui se posent des questions et qui du coup ont besoin de rentrer dedans pour montrer qu'ils sont à la page et qu'ils sont toujours utilisés. Enfin voilà.

56:25

[M. Latombe] Et en contrepartie, les enfants sont rentrés dedans assez vite parce qu'ils ont compris que ça permettait de faire des rédactions, de faire un ensemble de Les étudiants ! Enfin, très clairement, les premières entrées dedans ont été les étudiants.

56:35

[Aeris] Les copies par IA, il n'y a que ça.

56:38

[M. Latombe] et au fur et à mesure des semaines, je posais la question des enseignants que je connais

56:48

[M. Latombe] ça descendait en terme d'utilisation.

56:53

[M. Latombe] trois mois après l'utilisation de la GPT, il y avait déjà des réponses qui étaient faites par la GPT et c'est descendu ensuite au collège.

56:59

[M. Latombe] Et là maintenant, on commence à parler de ça à l'école

57:03

[M. Latombe] en CM1, CM2.

57:06

[M. Latombe] Mais aujourd'hui, ce ne sont que des usages

57:11

[M. Latombe] pour ces personnes-là, ce sont des usages de ce type-là.

57:13

[M. Latombe] les vrais usages de l'IA.

57:16

[M. Latombe] sera dans les entreprises quand elles auront aussi de l'IoT dans tous les coins parce que les machines on aura besoin de jumeaux numériques.

57:22

[M. Latombe] on commence à les avoir mais on veut les avoir.

57:24

[M. Latombe] quand on aura des robots, je suis

57:25

[M. Latombe] je suis convaincu qu'une partie des vrais cas d'usage de l'IA et des LLM sera quant

57:29

[M. Latombe] quand on les implementera dans des robots.

57:32

[M. Latombe] et notamment pour que l'armée les utilise.

57:34

[M. Latombe] c'est qu'aujourd'hui pour utiliser un robot, on savait faire mécaniquement les choses mais il fallait toujours pouvoir le contrôler à distance parce qu'il fallait toujours lui apprendre comment ouvrir une porte parce qu'il fallait s'adapter à un environnement.

57:43

[M. Latombe] Là on va lui dire t'as une porte en face de toi, une porte à sourd, on appuie sur la poignée, on pousse et on se retourne.

57:47

[M. Latombe] et on se retourne en ferme.

57:48

[M. Latombe] Quand on a des marches en face de toi, qu'on en a trois ou qu'on en a dix ou vingt, on monte comme ça.

57:53

[M. Latombe] Donc il va s'adapter pour être dans un environnement plus

57:56

[Aeris] On est quand même capable aujourd'hui d'envoyer des centres sur Mars qui se débrouillent très bien tout seul avec une minute de délai en communication.

58:02

[M. Latombe] mais elles n'ont pas la capacité forcément de s'adapter à toutes les situations.

58:04

[Aeris] Ah oui, c'est

58:06

[M. Latombe] Or le LLM permet de leur apprendre des choses de façon

58:10

[M. Latombe] préprogrammé, préinstallé et elle s'adapte ensuite. On peut la laisser beaucoup plus en autonomie.

58:13

[Aeris] Ah oui, c'est sûr.

58:14

[Benjamin] Je sais pas si ça me rassure

58:16

[M. Latombe] parce qu'on va en avoir besoin.

58:18

[M. Latombe] Enfin, on va être très basique et je

58:22

[M. Latombe] mais aujourd'hui on a un vrai problème pour recruter par exemple des personnes pour aider les personnes âgées à faire leurs toilettes, à se lever, à fonctionner.

58:29

[M. Latombe] Je sais qu'un robot ça remplacera jamais l'être humain et qu'il n'y aura pas la même connexion, mais si au moins ça permet d'être sûr que chaque personne âgée

58:37

[M. Latombe] à sa toilette faite tous les jours.

58:39

[M. Latombe] et qu'on a du temps de soignants pour vraiment s'occuper de la personne dans un cadre qui est le meilleur cadre possible.

58:54

[M. Latombe] pour l'instant.

58:55

[M. Latombe] On peut pas dire qu'ils le regrettent vraiment et les personnes âgées chez eux

59:00

[M. Latombe] C'était soit ça soit rien.

59:02

[M. Latombe] Donc en fait il faudra qu'on se pose des questions sur l'utilisation.

59:06

[M. Latombe] de l'IA avec le robot.

59:09

[M. Latombe] pas vous inquiéter.

59:11

[M. Latombe] C'est pas Terminator ce truc !

59:13

[Aeris] Ouais, c'est ça, c'est ce que j'allais dire. On a fait une trilogie, il paraît.

59:15

[Aeris] Et d'ailleurs, sur l'armée, Google vient de lever l'interdiction du usage des IA dans le militaire.

59:21

[M. Latombe] mais on voit bien que justement, voilà, il y avait des

59:23

[M. Latombe] Alors c'est lié aussi au fait que très certainement les chinois ne s'étaient pas posé cette question là avec les américains.

59:30

[M. Latombe] parce qu'il y a une guerre.

59:32

[M. Latombe] dans la défense et que

59:36

[M. Latombe] à venir seront des guerres utilisées.

59:37

[M. Latombe] utilisant de l'IA, des drones et des robots de façon massive.

59:42

[Aeris] On l'a vu avec l'Ukraine, c'est quand même une des premières guerres un peu vraiment hybrides qui Oui.

59:46

[M. Latombe] Oui mais pour l'instant leurs drones sont des drones encore téléguidés etc. dès qu'au point.

59:50

[Aeris] Oui, c'est encore téléguidé, mais c'est quand même la première qui met en œuvre ce genre d'armement.

59:59

[M. Latombe] on voit des flottes de centaines ou des milliers de drones qui sont en

1:00:02

[M. Latombe] qui sont en capacité de dessiner.

1:00:05

[M. Latombe] et ça fait l'équivalent d'un feu d'artifice.

1:00:06

[M. Latombe] un feu d'artifice.

1:00:07

[M. Latombe] C'est un spectacle aérien.

1:00:09

[M. Latombe] ça veut donc dire que si on les équipe avec les armes qui vont bien, ils sont capables de le faire.

1:00:14

[M. Latombe] aussi

1:00:18

[Benjamin] En tout cas ce qu'on voit bien c'est que

1:00:20

[Benjamin] la vision qu'on a aujourd'hui de ces outils, elle est plutôt d'ordre ludique.

1:00:26

[Benjamin] et donc pas rentable.

1:00:28

[M. Latombe] Pour l'instant, il n'y a aucune des boîtes qui n'est rentable.

1:00:29

[Benjamin] et que forcément soit on se rend compte que l'IA ça servait à rien, un peu ce qu'on a eu avec les blockchains

1:00:36

[Benjamin] soit on arrive sur des industries qui vont les rendre rentables dont l'armement.

1:00:44

[M. Latombe] Ah oui, ça je suis absolument certain que ça sera rentable.

1:00:48

[M. Latombe] l'horizon de temps j'en sais rien mais au moins dans l'armée le

1:00:58

[M. Latombe] même pour l'industrie vu le développement de l'IoT

1:01:06

[M. Latombe] du coup très rentable.

1:01:08

[M. Latombe] Mais les LegalTech vont les utiliser aussi, vont utiliser l'IA aussi, ça sera rentable.

1:01:12

[M. Latombe] La rentabilité, ce ne sera pas sur les LLM, tel qu'on les a aujourd'hui, ce sera sur des IA très spécialisés, très fine-tunés sur des activités très

1:01:20

[M. Latombe] et là ça sera rentable.

1:01:23

[M. Latombe] dans des logiciels métiers de façon assez rapide, avec du coup une valorisation de cette intégration qui va faire que les tarifs vont augmenter.

1:01:30

[M. Latombe] Mais en contrepartie, on aura une vraie augmentation de la valeur ajoutée de la productivité. Donc l'un dans l'autre, ça va

1:01:35

[M. Latombe] trouver un business model

1:01:37

[M. Latombe] mais sur les LLM pour l'instant

1:01:38

[M. Latombe] l'instant ça fait simplement que consommer de l'argent

1:01:42

[M. Latombe] en plus un peu virtuel

1:01:43

[M. Latombe] ça consomme par contre de l'électricité pas virtuelle du tout, ça consomme de la ressource minière, pas

1:01:50

[Aeris] C'est clairement pas virtuel celle-là.

1:01:51

[M. Latombe] Voilà, la virtualité des ressources minières est pas tout à fait.

1:01:56

[Benjamin] Est-ce que vous vouliez ajouter quelque chose ?

1:02:00

[M. Latombe] Je ne sais pas si on peut

1:02:02

[M. Latombe] Ce qui est intéressant avec le numérique, c'est

1:02:05

[M. Latombe] avec aussi les libertés individuelles, la vie privée, c'est que

1:02:08

[M. Latombe] tout ça est interdépendant, mêlé en permanence avec les innovations technologiques.

1:02:13

[M. Latombe] à chaque fois nous posent des questions.

1:02:15

[M. Latombe] Parfois ça nous rappelle des questions qu'on s'était déjà posées il y a plusieurs dizaines d'années avec une autre technologie, donc il y a des analogies à faire mais

1:02:21

[M. Latombe] aussi on va commencer à se poser notamment avec l'IA des questions

1:02:23

[M. Latombe] questions éthiques

1:02:25

[M. Latombe] s'était pas posé avant

1:02:26

[M. Latombe] et je pense que nous sommes en face

1:02:28

[M. Latombe] non pas de quelque chose qui doit être inquiétant, mais sur lequel on a beaucoup de choses à construire, beaucoup de choses à

1:02:37

[M. Latombe] J'adore ça et j'ai envie de voir ce que ça va donner

1:02:41

[M. Latombe] et je ne suis pas si inquiet que ça pour l'avenir

1:02:43

[M. Latombe] Je suis plus inquiet par la réaction de certains êtres humains à ça

1:02:46

[M. Latombe] dans certains pays

1:02:49

[M. Latombe] Je prends un exemple et finirais dessus,

1:02:50

[M. Latombe] il y a un consensus aujourd'hui.

1:02:52

[M. Latombe] internationales pour dire qu'on ne doit pas confier le feu nucléaire à une IA

1:02:58

[M. Latombe] ça montre bien que l'être humain est encore le dernier rempart.

1:03:02

[M. Latombe] avant les grosses bêtises.

1:03:04

[M. Latombe] Ça, ça me rassure.

1:03:09

[M. Latombe] Merci à vous.

1:03:11

[Aeris] Merci à vous tous.

1:03:13

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1:03:19

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1:03:29

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1:03:36

[Benjamin] Merci et à bientôt !

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[Aeris] À la semaine prochaine