[Benjamin] Bonjour, bienvenue dans RdGP, le podcast sérieux qui vous emmène au cœur des enjeux des droits numériques, des libertés individuelles et de la vie privée.
[Benjamin] Aujourd'hui on commence une toute nouvelle saison de RDGP avec un format un peu différent et ultra novateur, une revue d'actualité.
[Benjamin] Et pour m'accompagner pour ce tout premier épisode, j'ai la chance, la joie et l'honneur d'accueillir...
[Benjamin] Gaël Lago !
[Gaël] Bonjour Benjamin !
[Benjamin] Bonjour Gaël !
[Benjamin] Bonjour Gaël !
[Gaël] Bonjour Benjamin !
[Benjamin] Alors de quoi est-ce qu'on va parler aujourd'hui ? Je crois qu'on a retenu trois sujets.
[Gaël] Ouais tu m'as forcé à prendre deux sujets et j'ai réussi à en caler un troisième.
[Benjamin] Non, non, pas du tout, je ne force personne. C'est un podcast libre et ouvert.
[Gaël] du hardware, spécialement pour le présenter aujourd'hui.
[Benjamin] Ah oui alors c'est un podcast donc vous ne voyez rien mais de manière tout à fait exceptionnelle on a apporté une petite caméra donc...
[Benjamin] Est-ce qu'on voit à la caméra ? J'ai apporté mes vieux jouets.
[Benjamin] et tu te demandes ce que c'est.
[Gaël] Je me demande ce que c'est.
[Benjamin] et bien figure-toi que c'est un thermostat connecté
[Benjamin] Alors, je t'ai apporté donc, vous ne voyez pas mais il y a deux boîtiers, un petit avec un écran.
[Benjamin] et un petit sans écran avec un câble 220 volts.
[Gaël] Ça me rappelle vraiment tous les jouettes domotiques qui sont sorties pendant la grande période domotique.
[Benjamin] Il y a même un bouton, on peut entendre, ça clique et ça fait même...
[Benjamin] giligili quand on tourne la molette.
[Benjamin] Alors pourquoi est-ce que je vous ai apporté mon thermostat connecté ? Parce que vous êtes en train de vous dire mais...
[Benjamin] a apporté son thermostat connecté, je ne suis pas chez moi, nous sommes aujourd'hui dans la cuisine de Gael.
[Benjamin] Et bien parce que... Oui, je vais dire, mais... Du coup il va faire froid dans sa cuisine.
[Benjamin] Il fait pas encore trop trop froid mais j'ai dû déconnecter mon...
[Benjamin] thermostat connecté.
[Benjamin] Et pourquoi ? Figurez-vous que ce thermostat connecté
[Benjamin] Nous souhaitons vous informer de changements à venir qui impacteront nos premiers thermostat. À compter du 25 octobre, Google ne prendra plus en charge le Nest Learning Thermostat.
[Benjamin] Voilà, et donc je me trouve avec un superbe thermostat connecté qui ne connecte plus.
[Gaël] Donc c'était un thermostat qui était fourni par Google.
[Benjamin] Alors non mais le pire, c'est parce que je me suis vraiment fait avoir, c'est que c'est un thermostat Nest que j'ai acheté à Nest et que Nest a par la suite été racheté par Google.
[Gaël] Ok, c'est ça aussi le petit hack.
[Benjamin] Eh ben oui parce qu'on connaît tous le Google Graveyard, on sait que...
[Benjamin] grande spécialité de Google c'est quand même de lancer des services et de les arrêter.
[Benjamin] et que je me serais peut-être méfié. En plus je ne suis pas le plus grand supporter et le plus grand fan de Google.
[Benjamin] et j'aurais pré-semble-blement pas acheté un thermostat s'il y avait eu écrit Google dessus en premier lieu.
[Gaël] Mais du coup, donc là t'as accès à quoi ? Est-ce que t'as ton...
[Gaël] thermostat connecté déconnecté est-ce qu'il fait encore thermostat mais en fait tu peux plus le régler avec ton téléphone est-ce que tu ça chauffe encore chez toi ?
[Benjamin] Alors bon là forcément je l'ai arraché, il y a les câbles qui pendouillent donc il ne fait plus rien du tout c'est sûr. Avant que je le déconnecte, il faisait encore thermostat, c'est à dire qu'il marchait sans connexion internet, de la même manière qu'il fonctionnait quand ma connexion internet était rompue chez moi.
[Benjamin] Néanmoins, c'est thermostat connecté, ils sont super pratiques, on nous les vend à toutes les sauces et maintenant on n'installe plus de chaudière.
[Benjamin] sans thermostat, pourquoi ? Parce que ça permet de faire des économies d'énergie, parce que ces thermostats peuvent être programmés, ils sont programmés à distance par un serveur et ça permet de régler la température à 7 heures du matin en hiver, ça permet de couper le chauffage quand on n'est pas là, parce qu'il y a un détecteur de présence, ça permet de faire tout un tas de choses.
[Benjamin] En mode déconnecté, ça permet juste d'afficher une température et de dire « chauffe à cette température »
[Benjamin] Ça permet encore de chauffer.
[Benjamin] mais l'usage pour lequel on l'a acheté.
[Benjamin] et ben il est plus là du tout. Au sens du vice caché d'ailleurs de la loi, je pense qu'on est totalement en dehors des clous, il me semble que c'est l'article 1601 du code civil si je dis pas de bêtises.
[Benjamin] Et clairement l'usage est fortement réduit par rapport à celui que j'en attendais au moment où je l'ai acheté.
[Gaël] Mais là du coup...
[Gaël] Imaginons que j'emménage dans un nouveau logement, j'achète un nouveau ballon de chaude.
[Gaël] Mes radiateurs, je vais sûrement passer par le même service à peu près, qui sont aujourd'hui vendus avec à peu près tous les radiateurs.
[Benjamin] Alors oui, les thermostat connectés. Alors Nest c'était vraiment des pionniers, c'est pour ça que j'avais acheté chez Nest parce qu'à l'époque il n'y avait pas vraiment de concurrence. Par la suite il y a un français qui s'appelle Netatmo qui a pris pas mal de parts de marché qui a été racheté par Legrand.
[Benjamin] Ils fonctionnent de la même manière.
[Benjamin] là où...
[Benjamin] on n'est vraiment pas content, c'est que...
[Benjamin] le service s'arrête et il s'arrête, il s'arrête quoi, il n'y a rien à faire.
[Gaël] Ça me rappelle une de mes expériences passées, j'ai travaillé chez Aldebaran Robotics.
[Gaël] Quand je suis arrivé chez Aldebaran Robotics, j'ai plein de mes collègues qui travaillent dans une petite boîte qui faisait le Nabastag. C'était le lapin.
[Benjamin] Le lapin ? J'en avais un.
[Benjamin] il prend la poussière
[Gaël] Bah ouais parce que notamment les serveurs en fait à le départ on les a tous arrêtés à laisser mourir le produit
[Gaël] Et il y a plein de gens qui se sont plein.
[Gaël] Cependant...
[Gaël] qui a une super connexion, qui a remis des serveurs en ligne en open source.
[Gaël] Et pendant quelques années il continue à le maintenir, je sais pas quel est l'état exact...
[Benjamin] Et j'ai même vu moi un hardware, une carte mère pour Nabastag pour carrément changer l'intérieur du lapin.
[Benjamin] pour qu'il soit totalement open source.
[Benjamin] on voit bien derrière tout ça c'est que le cloud
[Benjamin] nous vend à toutes les sauces c'est très bien c'est effectivement moi j'étais super content quand j'ai eu ce thermostat parce que ça a vraiment changé mon usage et mes factures
[Benjamin] Le problème c'est que on est complètement tributaire et dépendant d'un service, et que le jour où le service s'arrête, on se retrouve avec des briques.
[Gaël] Ouais mais tu vois c'est un peu la même chose que les produits SaaS pour des entreprises. Aujourd'hui t'achètes un produit SaaS.
[Gaël] l'entreprise ou bien cool.
[Gaël] ou bien se faire acheter et ensuite...
[Gaël] ça se fait tuer, t'es un peu dans le même cas en fait.
[Benjamin] Alors ça me fait plaisir que tu dis ça parce que je suis pas du tout d'accord avec toi.
[Benjamin] Oui c'est un podcast de débat, on a oublié de le préciser.
[Benjamin] et non non c'est pas du tout pareil parce que quand j'achète j'allais dire une appliance mais je vous dirais
[Benjamin] dans une grande surface ou sur Internet.
[Benjamin] il n'est pas écrit que je suis dépendant d'un service SaaS. Je n'ai pas un abonnement mensuel à payer, j'achète un objet qui est censé me rendre un service.
[Benjamin] Or là en fait, je me rends compte qu'il y avait un service derrière.
[Benjamin] qui n'était pas soumis à un abonnement.
[Benjamin] mais sans lequel l'objet ne peut pas du tout fonctionner.
[Benjamin] Quand une société fait faillite, attention, et ça ça date pas du cloud, la loi française lui impose à publier ses codes sources.
[Benjamin] Donc je ne sais pas comment ça se passe quand une société qui édite un service cloud fait faillite, mais de toute façon c'est un peu différent parce qu'un service cloud, un service SaaS, Software as a Service,
[Benjamin] Vous savez, j'ai fait des programmes en anglais.
[Benjamin] ben on paye un abonnement, on paye un abonnement mensuel. Donc quand on finit de payer l'abonnement, et ben on peut être dans l'embarras, mais bon ben voilà on a arrêté de payer, on n'a plus le service.
[Benjamin] et l'objet ne fonctionne plus.
[Benjamin] Tu me disais quand on préparait cette émission, parce que cette émission est très très bien préparée.
[Gaël] extrêmement bien préparés.
[Benjamin] On a bossé énormément avant.
[Benjamin] pour éviter les redites, les longueurs et puis les passages où on voit bien qu'on sait pas où on veut en venir, mais là on sait où on veut en venir !
[Gaël] Et là on sait où on veut en venir.
[Benjamin] On sait vraiment où on veut en venir. Euh... Eh ben moi chez moi j'ai une Wii.
[Gaël] Ah oui, parce que ça, ça a été travaillé !
[Benjamin] Et sur ma Wii j'ai des jeux que j'ai acheté donc ce n'est pas des jeux avec abonnement
[Benjamin] des jeux que j'ai acheté sur support physique, des disques.
[Benjamin] Mais je ne savais pas...
[Benjamin] ces jeux nécessitent une connexion à un serveur. Or…
[Benjamin] Wii a coupé ses serveurs.
[Benjamin] aucun de ces jeux ne fonctionne.
[Benjamin] au paroxysme...
[Benjamin] du scandale j'ai envie de dire.
[Gaël] Je vais même rebondir, en fait c'est un sujet un peu plus grand.
[Gaël] discuter un peu plus longuement de ça mais...
[Benjamin] N'hésitez pas à poser vos questions d'ailleurs.
[Gaël] C'est un problème global du jeu vidéo en fait.
[Gaël] Sony ont tendance à faire ça d'arrêter leurs serveurs sauf que c'est même les serveurs où on vient télécharger les jeux et les jeux sont disponibles
[Gaël] que en téléchargement et il n'y a pas de physique.
[Gaël] C'est toujours un peu compliqué parce que j'achète pas réellement la propriété intellectuelle du jeu vidéo, j'achète une...
[Gaël] Et en fait c'est un problème culturel parce qu'il y a des jeux qui ne sont plus trouvables.
[Gaël] Et c'est ça où il y a un grand combat avec toutes les hackroms, je finis mon point et je te rends la main, mais toutes les hackroms, tous les hackers en fait qui viennent faire des roms pirates.
[Gaël] pour conserver le jeu vidéo et notamment il travaille...
[Benjamin] Les hackROM, je cherchais hackROM, A-C-O-R-M, je me dis mais qu'est-ce que c'est que ça que les hackROM ?
[Benjamin] Ça me fait penser à des acras de morue, rien à voir.
[Benjamin] sais pas si vous voyez où vous en venir, c'est qu'aujourd'hui quand on a affaire à du logiciel propriétaire, que ce soit pour un thermostat, que ce soit pour un jeu vidéo...
[Benjamin] on est quand même vachement lié et on n'est pas libre.
[Benjamin] et le logiciel libre ou le matériel libre, il garantit quoi ? Ce n'est pas une question de coût, ce n'est pas une question de dire c'est gratuit. Typiquement, pour remplacer mon vieux thermostat connecté-déconnecté,
[Benjamin] J'ai cherché des alternatives libres, y'en a qui existent, malheureusement elles sont assez peu suivies. J'ai cherché des alternatives libres, y'en a qui existent, malheureusement elles sont assez peu suivies.
[Benjamin] Je pense que les constructeurs sont assez frileux, il y en a une qui s'appelle OpenHAB.
[Benjamin] vachement bien c'est du logiciel et du matériel
[Benjamin] et il n'y a pas grand monde derrière, mais la grosse différence quand le logiciel est libre, c'est que je peux le modifier et que si on coupe le serveur, je peux le remplacer par un autre. Alors ce n'est pas forcément facile, mais je peux le faire. Là, concrètement, mon thermostat déconnecté, je ne peux plus rien en faire à part qu'elle est une table bancale.
[Benjamin] Mais je, oui, je ne peux rien en faire parce qu'il nécessite une connexion à un serveur. Le serveur fournissait des informations que je n'ai pas.
[Benjamin] Donc je peux même pas hacker le jeu là en l'occurrence, c'est vraiment fichu.
[Benjamin] Et il y a une espèce de malhonnêteté derrière tout ça, c'est que on nous le dit pas, il y a un manque de transparence. Alors je suis pas pour imposer de faire du logiciel libre, du matériel libre pour tout et partout.
[Benjamin] mais au moins d'être transparent sur le fait qu'il y a un service derrière. C'est aussi le problème de tous les services gratuits. On a tendance à dire, si c'est gratuit, c'est toi le produit.
[Benjamin] Là en l'occurrence, je pense que ça s'applique pas très bien au thermostat parce que...
[Benjamin] Heureusement mon thermostat ne m'a pas affiché de publicité.
[Benjamin] l'abonnement au serveur était gratuit, à un moment ils se disent bon bah c'est plus rentable, on coupe.
[Gaël] Donc on pense à toutes les personnes qui achètent des...
[Benjamin] et je pense qu'on va au-delà de grosses grosses surprises.
[Gaël] Bon, dans les autres sujets on avance un peu mais sur...
[Gaël] les services en ligne où on est absolument dépendant.
[Gaël] Y'a la news là du CEO de GitHub
[Benjamin] qui n'est plus si haut de GitHub.
[Gaël] Bon, il y avait eu le rachat de Microsoft, l'intégration progressive aux équipes de Microsoft.
[Benjamin] Oui mais ils avaient promis que ça ne changerait rien.
[Gaël] promis. C'est vrai qu'en plus en général Microsoft a tendance à tenir ses promesses surtout sur open source.
[Gaël] On a cette question, alors on parle du CEO de GitHub qui...
[Gaël] ou est-ce qu'on va avec GitHub ?
[Benjamin] Alors Epiphenomen je suis pas vraiment d'accord dans le sens où GitHub aujourd'hui a un rôle prépondérant dans l'écosystème des logiciels libres et open source.
[Benjamin] puisque c'est un peu la référence.
[Gaël] alors que lui-même n'est pas libre open source.
[Benjamin] Alors que lui-même n'est pas libre open source, il ne manque pas de sel.
[Benjamin] Pour le coup, moi j'ai testé des alternatives, il existe plein d'alternatives à GitHub, il y a Codeberg qui est vraiment pas mal et qui aujourd'hui est un peu le refuge de tous les déçus de GitHub parce qu'on se dit qu'est-ce que ça va devenir. Déjà que ça fait plusieurs mois qu'on voyait bien que Microsoft utilisait tout ce qui était sur les répositories de GitHub pour entraîner ses modèles IA et...
[Benjamin] pose pas mal de questions sur les licences, parce que c'est pas parce qu'on a une licence libre qu'on a le droit de faire n'importe quoi, au contraire, les licences libres elles sont là aussi pour protéger les contenus.
[Benjamin] Il y a GitLab qui lui est open source et qui fournit un service SaaS payant.
[Gaël] mais qui Git Labs est une entreprise tout comme GitHub états-unienne.
[Gaël] sous le cloud acte.
[Gaël] Et donc même si tu l'installes onpremise, en fait tu restes dans des éléments un peu...
[Benjamin] Oui, bien évidemment, mais pour le coup, moi j'en ai bergeint de serveur GitLab pour les codes sources de CastoPod, CastoPod, la solution libre et open source d'hébergement de podcasts qui propulse le podcast que nous faisons en ce moment.
[Benjamin] mais il est auto-hébergé sur un serveur hébergé en France par une entreprise française. Donc même si ça peut poser des problèmes, d'un point de vue technique, il va falloir aller venir les chercher, les codes sources, enfin les accès, etc.
[Gaël] Mais en fait t'as un particulier qui fait...
[Benjamin] Non, dans l'autre cas là, c'est une entreprise.
[Gaël] Alors c'est une entreprise mais...
[Gaël] Et en fait, le problème il va un peu plus loin, c'est que...
[Gaël] Aujourd'hui le monde de l'open source a besoin de se retrouver quelque part.
[Benjamin] Oui.
[Gaël] qui implémentent le logiciel Git.
[Gaël] C'est extrêmement complexe à utiliser, c'est une UI extrêmement moche et ça fait pas grand chose.
[Benjamin] bien que n'étant pas d'accord avec toi, je vais quand même aller dans ton sens.
[Benjamin] Il y a un problème tout bête, c'est que typiquement nous on avait fait le choix sur Castopod de ne pas aller sur GitHub comme répositorie principale, donc on a fait ça sur...
[Benjamin] Et le problème qu'on a c'est qu'on est tout seul. Donc on s'auto-héberge et du coup les gens qui veulent contribuer faut qu'ils viennent sur notre site, il faut qu'ils se créent un compte, du coup il y a des spammers, des bots, etc. Donc on a obligé de modérer les créations de compte, donc ça prend plus de temps. Les gens, il faut qu'ils fassent un effort, il faut qu'ils attendent qu'on valide la récréation de compte. Donc en fait...
[Benjamin] On peut pas dire que c'est un échec mais ça n'a pas marché.
[Gaël] on a besoin d'une...
[Gaël] plateforme pour tous les développeurs pour aller faire des comédies pour faire...
[Gaël] pour faire de la review de code, parce qu'en fait installer Git et faire des Git...
[Gaël] C'est pas très compliqué, on pourrait faire tout en ligne de camp mais en fait...
[Gaël] C'est tous les outils qui sont autour.
[Gaël] En fait en gros on se dit bah ok.
[Gaël] Demain, on a besoin de cet endroit pour pouvoir déposer des sources et pour faire ce travail de communauté.
[Gaël] où est-ce qu'on va sachant que...
[Gaël] des prises de position états-uniennes.
[Gaël] sur le logiciel, sur l'essence et autres.
[Gaël] on a besoin d'une initiative européenne donc...
[Gaël] qu'est ce qu'on fait en Europe pour construire notre GitHub européen ?
[Gaël] soit entièrement open source et qui réussissent à fédérer toutes les communautés.
[Benjamin] et qui rassure, il y a une problématique de confiance et donc on l'a bien compris.
[Benjamin] La problématique sous-jacente pour moi ce n'est pas la complexité à mettre le système en place ou à l'utiliser, c'est que quand on parle de logiciels libres et open source, on parle de communauté.
[Benjamin] et si chacun a son serveur, il n'y a pas de communauté. Alors peut-être qu'il faudrait...
[Benjamin] un guide sur Activity Pub ou je sais pas mais en tout cas aujourd'hui la solution moi je l'ai pas donc je peux pas la proposer
[Benjamin] Il me semble que l'alternative à GitHub, la meilleure, c'est Codeberg aujourd'hui.
[Benjamin] C'est assez différent, c'est pas exactement la même chose mais...
[Benjamin] Bon, pour des petits projets en tout cas...
[Benjamin] j'ai l'impression que ça fait bien le job.
[Gaël] Moi je dirais que...
[Gaël] On a loupé le tr...
[Gaël] computing
[Gaël] Un peu louper le train de l'IA.
[Gaël] par rapport aux US.
[Gaël] L'Europe, c'est quand même une des plus grandes bases d'utilisateurs d'open source et de contributeurs.
[Gaël] On a encore un peu de temps, parce que Microsoft, ils vont pas encore tout fermer ou quoi que ce soit.
[Gaël] il est temps de prendre un peu l'initiative européenne et de créer un nouveau GitHub européen.
[Benjamin] et c'est un choix politique.
[Benjamin] c'est forcément un choix politique.
[Benjamin] Il serait illusoire et très naïf de se dire qu'on va y arriver entre geeks...
[Benjamin] libériste à mettre en place un système qui va remplacer complètement parce que
[Benjamin] Il faut pas se le rire. Le rachat de GitUp par Microsoft, c'était un coup de génie en fait. On voit aujourd'hui que ça leur donne un pouvoir incroyable.
[Benjamin] ça coûte très cher.
[Benjamin] mais ça rapporte aussi beaucoup.
[Benjamin] rapporte aussi beaucoup.
[Benjamin] On passe au dernier sujet.
[Benjamin] Non, donc vas-y, on voulait parler de la CNIL, parce que on rappelle quand même que ce podcast s'appelle RdGP.
[Benjamin] un jeu de mot truculant en référence au RGPD.
[Benjamin] et figurez-vous que ça ne vous aura pas échappé mais Lac Nile...
[Benjamin] prononcer deux amendes à l'encontre de Google et de Shein.
[Benjamin] la première de...
[Benjamin] 325 millions d'euros, je lis mes notes pour ne pas raconter de bêtises contre Google, et la seconde de 150 millions d'euros.
[Benjamin] notamment pour le non-respect des règles sur les cookies.
[Gaël] Venons-en directement au point de désaccord si ça te va.
[Benjamin] On n'est pas d'accord ?
[Gaël] Je crois qu'on avait un désaccord sur l'acte nil en tout cas.
[Benjamin] Ah bon ? Vas-y je t'écoute.
[Gaël] Ton point c'était de dire que... euh... la CNIL vise... principalement ses cibles... qui sont des têtes d'affiches et qui sont... euh... c'est... je te...
[Gaël] Paraphrase mais si je me trompe, hésite pas à...
[Benjamin] comme ça j'ai plus à parler, vas-y.
[Gaël] Bon, et donc du coup que d'autres entreprises, des plus petites entreprises, notamment des entreprises...
[Gaël] des entreprises françaises.
[Gaël] sont moins susceptibles d'être touchés par la CNIL et de devoir payer des amendes par la CNIL.
[Benjamin] Alors ouais effectivement c'est un peu caricatural de ma pensée mais ouais c'est...
[Benjamin] je voulais dire déjà je me réjouis de telles amendes parce qu'effectivement quand il y a des abus il faut les sanctionner je me réjouis que la CNIL parvienne à ce genre de décision en plus c'est très technique évidemment c'est pas facile on a vu que ça avait beaucoup énervé Donald Trump
[Benjamin] Donc là on se dit que c'était vraiment une super bonne idée.
[Benjamin] Quand on compare, et je pense en particulier à l'AEPD espagnole, donc l'équivalent de la CNIL...
[Benjamin] de l'autre côté des Pyrénées.
[Benjamin] et ben c'est pas du tout la même salade dans le sens où la CNIL prononce finalement des très très grosses décisions, mais en petit nombre, là où l'AEPD en Espagne, et ben...
[Benjamin] prononce beaucoup beaucoup plus de décisions, y compris contre des particuliers d'ailleurs. Je vous déconseille d'utiliser...
[Benjamin] des lunettes
[Benjamin] Facebook en Espagne parce que vous risquez vraiment en tant que particulier de vous choper une amende par l'AEPD.
[Benjamin] Et là où je veux en venir c'est que la loi s'applique à tous, le RGPD s'applique à tous, aux entreprises et aux particuliers les grosses et les petites.
[Benjamin] Et pareil pour les particuliers, ça s'adresse aux gros et aux petits.
[Benjamin] Pas de grossophobie dans le RGPD.
[Benjamin] et qu'il ne y a pas, il me semble, qu'avoir un RGPD à deux vitesses...
[Benjamin] bah c'est pas forcément un bon signal parce que ça incite pas au respect...
[Benjamin] uniforme et
[Gaël] C'est un peu de gaz de débat, je ne suis pas entièrement d'accord avec toi.
[Benjamin] J'aime le débat.
[Gaël] Le point principal pour moi c'est aussi les capacités de la CNIL et qu'est ce qui est mis en oeuvre tout autour.
[Gaël] pour accompagner les entreprises on a l'ANSSI.
[Gaël] Et donc du coup, bah, le but c'est d'élever la sécurité...
[Gaël] d'un peu tout le monde.
[Gaël] les cookies et tout le rgpd c'est une partie mais en fait ils ont un rôle bien plus grand.
[Gaël] Je pense qu'aujourd'hui ils commencent par les secteurs régaliens, les très grandes entreprises, en tout cas toutes celles qui...
[Gaël] qui ont un poids sur notre économie, un poids immense sur notre économie.
[Gaël] TPE, TME, bon bah on verra plus tard. Pour l'instant il y a des ressources, chacun les consulte un peu comme il peut.
[Gaël] Et chacun fait comme il peut.
[Gaël] qui ont déjà du mal à se mettre au diapason parce qu'aujourd'hui...
[Gaël] Ça veut dire quasiment dans une entreprise d'avoir une personne dédiée à la sécurité ?
[Benjamin] C'est la loi, ça s'appelle un DPO.
[Benjamin] Tu veux dire qu'il faut le temps de s'y mettre ?
[Gaël] Il faut le temps de s'y mettre, il faut le temps que ça rentre dans les mœurs.
[Benjamin] Alors le RGPD date de 2016.
[Gaël] Je dis pas que toutes les entreprises sont tout blancs, tout noir ou quoi que ça, c'est juste que...
[Gaël] En fait, ça prend une ressource.
[Benjamin] Le RGPD va fêter ses 10 ans, l'application concrète c'est 2018 mais...
[Benjamin] le RGPD date de 2016.
[Benjamin] La CNIL a eu le temps de se roder puisqu'elle date de la loi du 6 janvier 1978.
[Gaël] Mais aujourd'hui est-ce que l'acte n'il ?
[Gaël] qui sont assez nombreux.
[Gaël] pour pouvoir faire tous ces traitements.
[Benjamin] sont rassemblement pas assez nombreux et puis il s'agit pas de jeter la pierre aux personnes qui bossent à la CNIL, je pense que c'est aussi des choix politiques. En termes de budget, la CNIL est beaucoup mieux lotée que l'AEPD espagnole donc c'est une question de choix aussi.
[Benjamin] Et je dis pas qu'il faut taper sur les tout petits.
[Benjamin] Mais je dis que, par exemple, pour ce qui concerne les particuliers...
[Benjamin] quand je vois dans les magasins d'électroménagers...
[Benjamin] des lunettes Facebook qui sont capables de filmer en permanence.
[Benjamin] et que ça pose de problèmes a priori à personne.
[Benjamin] et ben en fait si, ça pose un problème à moi.
[Benjamin] Et forcément, l'acnil est complètement à faune là-dessus.
[Benjamin] et je pense que c'est dommage.
[Benjamin] Alors...
[Benjamin] Je veux pas parler pour lui mais je pense qu'on...
[Benjamin] la prochaine fois on essaiera d'avoir Aeris avec nous pour parler de ce sujet là.
[Benjamin] On essaiera de le retenir pour qu'il soit moins…
[Benjamin] moins véhément que d'habitude mais il y a quand même à mon avis
[Benjamin] On va dire une belle marche de progression là-dessus.
[Gaël] Bien sûr, il y a une marge de progression.
[Gaël] Je pense qu'il y a tout un point aussi, alors je sais pas comment fonctionne ce système d'amende...
[Gaël] mais si je prends sur des collectivités très locales quand vous ne rendez pas votre livre à la médiathèque et qu'ils vous mettent une amende
[Gaël] En fait, l'amande qu'ils vous mettent, elle ne revient pas.
[Gaël] revient au trésor public, et ensuite ça vient dans les comptes de l'Etat.
[Gaël] Et en fait c'est de l'argent un peu perdu.
[Gaël] Bah oui, je pense que c'est un peu pareil. La CNIL, quand ils mettent une amende...
[Gaël] Je suis pas certain que l'amende leur revienne à eux, je pense que ça passe par du trésor public et ensuite ça revient dans des budgets.
[Benjamin] Oui oui bien sûr, évidemment.
[Benjamin] Mais ça je vois pas en quoi c'est un problème.
[Gaël] Pour moi, c'est déjà premièrement, ça leur permet pas en interne de grandir. En gros, qu'ils fassent beaucoup d'amende ou peu d'amende...
[Gaël] Je ne pense pas que ça impacte le service en tant que tel.
[Gaël] Donc ça leur fait pas augmenter leur nombre de personnes.
[Benjamin] Je suis pas d'accord, on fait pas son boulot parce qu'on va avoir une carotte derrière. Et le problème du financement de la CNIL, c'est un problème en soi, et la CNIL à mon avis, c'est mon avis...
[Benjamin] évidemment tu n'es pas obligé de le partager.
[Benjamin] la CNIL n'a pas à se financer sur des amendes parce que pour le coup ça pourrait amener à des dérives.
[Benjamin] puisque tu fais des parallèles je veux en faire un aussi même si comparaison n'est pas raison c'est
[Gaël] c'est que des comparaisons avec la médiathèque.
[Benjamin] Ça sera avec les contrôleurs des transports collectifs parisiens qui sont incentivés.
[Benjamin] sur les amendes qu'ils donnent et ça donne des comportements que je n'hésiterai pas à qualifier de mafieux.
[Benjamin] où j'ai pu constater de mes propres yeux des comportements mafieux.
[Benjamin] et je pense pas que dire que le montant de l'amende va te revenir à toi ou en partie à toi, ce soit la bonne manière de faire en sorte que les choses fonctionnent mieux, pour moi c'est vraiment un choix politique.
[Gaël] Oui mais c'est un service public, ils ont des budgets...
[Gaël] Donc en fait ils vont recruter X personnes, donc il y a des personnes obligatoires comme dans n'importe quelle entreprise avec des...
[Gaël] ressources humaines, sur mon comptabilité.
[Gaël] qui prennent une partie
[Gaël] Il doit y avoir de la gestion de projet, il doit y avoir tout un tas de gens comme ça, et ensuite il y a des agents qui vont effectivement faire les contrôles.
[Gaël] qui miaulent en même temps.
[Benjamin] Oui, nous avons un chat dans ce podcast.
[Benjamin] une nouveauté de la saison 2025-2026.
[Gaël] ces agents, il faut qu'ils soient assez nombreux pour pouvoir faire assez de contrôle.
[Gaël] Je sais pas comment ça marche en Espagne, mais si en fait ils récupèrent l'argent des amendes, bah en fait d'un coup ça peut rentrer dans une trésorerie, dans un budget, ça permet de visualiser...
[Gaël] combien est-ce qu'on peut employer à l'avenir.
[Gaël] J'ai même une question, est-ce que tu as les chiffres des financements entre les deux organismes ?
[Benjamin] Les chiffres des financements entre l'AEPD espagnole et la CNIL française ?
[Benjamin] Tu me demandes ça à moi ?
[Gaël] Bah je suppose que tu as le chiffre. Mais bien sûr !
[Benjamin] Alors, attend que je... Alors, pour l'AEPD espagnole, c'est 18,75 millions d'euros en 2024.
[Gaël] Ok.
[Benjamin] 28,6 millions d'euros.
[Benjamin] Donc en gros il y a 10 millions d'écarts.
[Benjamin] On va dire 20 millions, 30 millions pour...
[Benjamin] faire simple.
[Gaël] ça me paraît pas si étonnant que ça
[Benjamin] Il y a clairement un choix d'allocation des ressources et sur qui on va taper.
[Benjamin] Voilà, moi j'aurais préféré que ça se fasse différemment, après même si on va fêter le 10e anniversaire du RGPD, je peux aussi entendre que ben il faut que les choses se mettent en place, il faut faire de la pédagogie et c'est ce qu'on essaye de faire ici hein, parce que tout le monde a tendance à dire le RGPD c'est compliqué, les cookies on n'y comprend rien, avant internet c'était plus simple parce qu'on n'avait pas besoin de cliquer sur j'accepte ou je refuse.
[Benjamin] Évidemment je suis pas du tout d'accord avec ça, le RGPD n'est pas compliqué, les cookies...
[Benjamin] assez simple si on ne fait pas de la merde avec.
[Benjamin] et il n'y a pas besoin de profiler, de prendre des photos n'importe comment, etc.
[Gaël] Tu veux finir ici ?
[Benjamin] écoute je pense qu'on peut en rester là pour aujourd'hui c'était un petit tour de chauffe pour la rentrée
[Gaël] Il nous fera des moments forts la prochaine fois.
[Benjamin] il nous faudra des moments forts.
[Benjamin] Oui mais je préférerais qu'on n'abime pas les micros.
[Benjamin] Merci beaucoup Gaël. Merci à toi.
[Gaël] Merci à toi.
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